Tome III - La Science

Chapitre 2 - Théorie de l'Évolution versus Dessein Intelligent

par Anthony Ghelfo 2015

Introduction


Maintenant que l'on comprend mieux que la religion n'est pas l'ennemi de la science, bien au contraire, on verra alors que les découvertes scientifiques se rapprochent grandement des explications en faveur d'une intelligence créatrice à l’origine du monde. Ces nouvelles données peuvent être un choc pour certain, pensant alors que tout ceci, l'univers, n'était que pur hasard, et n'avait pas de sens. Nous avons déjà évoqué le fait que l'univers allait dans un sens précis. Du Big Bang au vivant, d'après les évolutionniste, la matière s'est organisée en structures de plus en plus complexes. Cela montre que la nature s’organise vers un certain Ordre, cependant devons-nous en conclure que c’est la matière inerte, à elle seule, qui a permis cela ?

Pour répondre à cette question, une nouvelle théorie voit le jour, sous le nom de Dessein Intelligent (Intelligent Design). Selon la New World Encyclopédia, « Le Dessein Intelligent est le point de vue selon lequel il est possible de déduire par la preuve empirique que certaines caractéristiques de l'univers et des êtres vivants sont mieux expliquées par une cause intelligente, que par un processus non dirigé tel que la sélection naturelle »1. Ces nouvelles théories permettent de mettre en évidence le design dans la nature, autrement dit que toutes les formes naturelles du monde s'inscrivent dans un scénario mathématique. C'est en effet un néo-créationnisme, mais la différence principale avec ses prédécesseurs, c'est qu'il s’appuie entièrement sur les connaissances scientifiques actuelles, et trouve une place également dans les plus grandes revues scientifiques.

« Tous ceux qui sont sérieusement impliqués dans la science finiront par comprendre qu’un Esprit se manifeste dans les lois de l’univers, un Esprit immensément supérieur à celui de l’homme. » — Albert Einstein2

Il faut dire que la découverte de l'ADN a été comme un choc pour le Darwinisme. En effet, tant sur le plan métaphysique, même si l'on reste sur le plan philosophique, l'ADN est, par définition, de l'information génétique, et toujours par définition, l'information ne peut provenir que d'une intelligence. Rien que cet argument ne pourra jamais être remis en cause. Il peut être formulé à travers le syllogisme suivant :

  1. L'ADN est de l'information (information génétique),

  2. Or toute information provient d'une intelligence,

  3. Donc l'ADN ne peut provenir que d'une intelligence.

Car la question nouvelle qu'apporte l'ADN, est : Qui est-ce qui décide que telle combinaison d'acide aminée, code tel partie du corps humain ? Or cette réponse ne peut, et ne pourra jamais être résolue par la science dans ces paradigmes actuels. Cette question appartient au domaine du « Pourquoi ? », ce que la science moderne est incapable de dire.

Une nouvelle fois, nous voudrions signaler que les scientifiques sont dans l’incapacité de créer la vie, puisque dans chacune de leur recherche, il y a toujours un élément déjà vivant. On montrera qu'il est inimaginable encore aujourd'hui de penser pouvoir passer de l'inerte au vivant.

La théorie du Dessein Intelligent n'apporte pas la réponse de l'origine de la vie, et le Darwinisme lui, détient malheureusement la prétention de la connaitre. Bien que les deux utilisent des arguments scientifiques, si nous devions clairement donner notre point de vue, nous dirions que le dessein intelligent ne prône que des vérités scientifiques, et détient une logique implacable. Quant au Darwinisme, tout n'est pas à jeter, mais ce qui exaspère, c'est cette volonté à tout prix de donner un sens à l'existence et aux espèces, explications biaisées par une dimension historique, qui s'éloigne souvent de la science, et entre dans des contradictions qu'elle ne peut éviter. À trop vouloir absolument combler les trous de la Science, quitte à donner des explications invérifiables, la théorie évolutionniste finira par sombrer, pour avoir pris comme fondement des hypothèses accumulées les unes sur les autres.

Au sein des deux groupes de partisans des différentes théories, il existe des incompréhensions vis-à-vis des thèses adverses. Cependant, il faut savoir rester objectif. Le problème est que lorsque vous travaillez 30 ans sur la théorie de l'évolution, sans jamais s’être demandé si les fondements de cette théorie étaient vérifiés, et qu'est-ce qui l'en était de leur état aujourd'hui, il est alors très difficile de se remettre en question sur des fondamentaux que l'on prenait pour vérité, et sur lesquels on a fondé sa carrière. On aura alors tendance à la défendre et à la justifier coûte que coûte, n’acceptant pas l’idée d’avoir été dans l’erreur tant d’années. Aujourd'hui, on voit que la théorie de l'évolution est l'objet de remaniement pour essayer de paraître correct aux yeux du grand public. L'évolution est un fait, mais nous verrons quelles sont ses limites véridiques.

Dans ce chapitre, nous reprendrons les fondements de la théorie du Dessein Intelligent, à commencer par le support philosophique du commencement de l'univers, la création, appuyée par une première cause, l'intelligence créatrice1. On discutera ensuite des origines de la vie pour la biologie et expliquer son incapacité à comprendre son apparition. On continuera par une critique de la théorie de l'évolution de Darwin, en mettant en évidence tous ses défauts et ses contradictions, qui malheureusement touchent ses fondements. On verra par la suite que le design dans la nature se manifeste à travers les mathématiques, qui modélisent les différentes formes de notre environnement naturel. Pour finir, vous pouvez vous référer à l’Annexe 4 du livre, dans laquelle nous exposons qu’à travers l'Histoire, les plus grands savants ont toujours discuté d'un créateur, quoi que la science d’aujourd’hui puisse en dire, et que les perspectives athées sont assez récentes dans la chronologie, et souvent purement idéologiques.

Partie 1 - Dessein Intelligent : L’Argumentation Philosophique


Ici, nous reprendrons une partie de ce que nous avons déjà vue, même si l’on aura l'impression de se répéter. Cela nous permettra de comprendre l’enchâssement des connaissances les unes aux autres. Toute théorie, qu'il s'agisse de la théorie de l'évolution ou du Dessein Intelligent, renferme derrière elle une idéologie, que l'on en ait conscience ou non. La première s’étaye sur l’athéisme matérialiste, quand la seconde, sur le théisme.

Un point important clive les deux points de vue, et il doit être discuté. Il concerne l'intention dirigée ou non du processus de l’évolution du monde en générale. Autrement dit, ce qui distingue ces deux théories, est que pour l'une, tout l'univers, et y compris l'origine de la vie, ne seraient que les produits d'un simple hasard, sans finalité. Pour la seconde, le monde serait né d'un processus créateur, et les processus d'évolution seraient entièrement dirigés par une intelligence supérieure.

Ces deux théories s'étayent sur des philosophies qui se doivent de respecter la logique. La logique est un instrument de science, qu'on a tendance à utiliser intuitivement, mais lorsqu'on y fait peu attention, on peut très vite tomber dans le sophisme. Rappelons que la science moderne a délaissé les détails de la logique, si bien que l’on puisse trouver des sophismes à foison dans des articles officiels de revue scientifique.

On reprendra ici tous les arguments philosophiques en faveurs de l'existence d'une intention créatrice, que nous avons déjà exposés. On essayera alors d'en approfondir les explications, pour justifier toute leur légitimité. Cette justification se fera à l'aide des connaissances scientifiques exposées, afin de lier les deux savoirs, empirique et dialectique. On démontrera les contradictions d’un processus non dirigé. Cela nous conduira à déduire la nature de l'origine du monde à travers une analyse conceptuelle. Enfin, nous essayerons de reprendre en détail, en quoi l'information de l'ADN fut un problème de nature philosophique dans l'étayement idéologique de la théorie de l'évolution, et en quoi vient-elle justifier les positions théistes ?

L'univers surgissant du néant ?


« Ex Nihilo Nihil fit », latin de « rien ne vient du néant », c'est de cette intuition que nous partirons, en reprenant l’argument cosmologique d'Aristote sur l'existence d'un Dieu créateur de l'univers et de la vie, et ainsi, pouvoir justifier notre raisonnement, notamment grâce aux connaissances scientifiques apportées sur l'origine de l'univers.

Il y a environ 15 milliards d'années, selon la théorie du Big Bang, il n'y avait pas encore d'étoiles, ni de planètes, ni de matière, pas de ciel, ni de dimensions, donc pas d'espace ni de temps. Il y avait ce qu'on appelle l'univers primitif, sous forme d'une boule de feu originelle. Et sans explication possible pour la science moderne, tout commença à s'étendre dans une énorme explosion, le fameux Big Bang, à l'origine de l'univers organisé que nous connaissons.

258 ( Ont-ils été créés à partir de rien ou sont-ils eux les créateurs ? Ou ont-ils créé les cieux et la terre ? Mais ils n'ont plutôt aucune conviction. )259

On a déjà évoqué le fait, qu'au tout début du XXème siècle, il y avait encore cette persistance dans la croyance d'un univers éternel, que la matière et l'énergie de notre monde avaient toujours été présentes sous cette forme. Malgré le fait qu'aujourd'hui, le modèle de l'univers statique fut écarté, le nouveau paradigme du Big Bang dérange. Les preuves sont nombreuses, on les a déjà évoquées (expansion observée par l'éloignement des galaxies les unes des autres ; le fond diffus cosmologiques ; la présence d'abondance d'éléments légers au début de l'univers ; cohérence des prédictions). Pourtant si cette théorie continue d'embarrasser certains scientifiques, c'est parce qu'elle viendrait conforter les dogmes de l’islam, et même chrétiens. En réalité, toutes les positions théistes ne peuvent que soutenir ce modèle, rejoignant par exemple les cinq voies de Saint Thomas d’Aquin, dans l'idée d'un éventuel créateur de l'univers.

« De manière notoire, la confession est bonne pour l'âme. Je commencerai alors par confesser que l'athée que je suis est dans l'embarras en raison du consensus cosmique contemporain. Car il semblerait que les cosmologues aient prouvé ce que Saint Thomas s'efforçait à vouloir faire admettre - que l'univers a un commencement - d'un point de vue philosophique. Aussi longtemps qu'il était convenu que l'univers n'avait ni fin ni début, il était assez simple de considérer son existence brute ainsi que toutes ses caractéristiques, aussi fondamentales soient elles, comme étant une fin en soi. Même si je maintiens que ce point de vue reste correct, il m'est difficile d'opposer cette théorie face à l'hypothèses du Big-bang. » — Anthony Flew260

En effet, d'où vient cet univers ? Pourquoi TOUT existe plutôt que RIEN ? Les athées, même les plus philosophes ont tendance à éviter la question, et de dénigrer son importance.

« L'univers est juste là, et c'est tout. » — Bertrand Russe261
« S’il l’était, alors il l’aurait été instantanément par Dieu et il l’aurait été à partir de rien. Accepter sa création signifie accepter, en premier lieu, l’existence d’un moment où l’Univers n’existait pas, et que quelque chose s’est créé à partir du néant. C’est une chose à laquelle la science ne peut accéder. » — George Politzer262

Donc nous arrivons ici, aux limites des allégations scientifiques, consistant à dire que l'univers a eu un commencement, et a surgit du néant. C'est malheureusement ce que tende à prouver les recherches sur la théorie du Big Bang.

« Un partisan de la théorie du Big Bang, du moins si celui-ci est athée, se doit de croire que l'univers est venu de rien et à partir de rien. » — Anthony Kenny263

Or, la science rentre donc dans le non-sens (que nous retrouverons également dans l'origine de la vie), car d'après les différentes approches du monde, d'un point de vue philosophique, que l'on pense que tout n'est que hasard, que tout soit déterminé, ou que tout n'est que fatalité, aucune de ses convictions ne nient que toute chose est le produit d'une autre chose, et donc, qu'à chaque cause il y a une conséquence et à chaque conséquence il y a une cause. Dès lors, si l'univers a commencé par exister, il doit forcément y avoir une cause à cette existence originelle.

« S'il y a bien quelque chose d'inconcevable, c'est bien le fait que quelque chose puisse surgir du néant. » — P.J. Zwart264
« Mais permettez-moi de vous dire que je n’ai jamais rien affirmé d’aussi absurde que la possibilité que quoi que ce soit puisse se produire sans cause. » — David Hume265

L'univers, puisqu'il possède un commencement, doit provenir forcément de quelque part, émaner d'une certaine cause à l'origine de sa naissance. On retrouve alors l'argument cosmologique d'Aristote.

  1. Tout ce qui commence à exister a une cause.

  2. L'univers a commencé à exister.

  3. Par conséquent, l'univers a une cause.

L’avantage que nous avons de nos jours sur Aristote, c'est que nous savons que ses dires sont aujourd'hui fondés, tout comme ceux de Saint Thomas d'Aquin, et du dogme musulman concernant le début de la Création. Ainsi, par logique dialectique, nous en avons déduit qu’il existait un agent de causalité dans l'origine de toute chose, et nous devrons donc discuter de la nature de cette première cause, concernant l'origine de l'univers. Car pour le moment, rien ne nous indique, qu'il s'agisse de Dieu, d'un simple hasard, ou quoi que ce soit d'autre.

Une Cause Première Immatérielle et Intemporelle ?


« En réalité, étant donné la vérité de la maxime ex nihilo fit (rien ne vient du néant), le Big Bang nécessite une cause surnaturelle. Puisque la singularité cosmologique initiale représente le départ de toutes les trajectoires de l'espace-temps, il ne peut y avoir la moindre cause physique au Big Bang. La cause doit plutôt transcender l'espace physique et le temps : elle doit être indépendante de l'univers, et incroyablement puissante. De plus, cette cause doit être un Etre, doté de libre arbitre… La cause de l'origine de l'univers doit être donc un Créateur qui, avant l’existence, a initié la Création par son action libre. » — William Lane Craig266

Puisque le Big Bang est à l'origine du temps et de l'espace, et que, les deux dimensions, que sont le Temps et l’Espace, se sont formées dès les premiers instants où l'univers fut créé, elles ne peuvent donc pas faire partie intégrante de la cause première. Par conséquent, la nature de cette première cause est forcément immatérielle (c'est-à-dire non soumise à l'Espace), et intemporelle (non soumise au Temps).

  1. La cause de l'univers se situe par définition avant la création de l'univers,

  2. Or, avant la création de l'univers, il n'y avait ni espace ni temps,

  3. Donc, la première cause de l'univers n'est soumise ni à l'espace ni au temps.

Il existe ici deux écoles de pensée qui s'affrontent, car deux catégories différentes peuvent correspondre à la description de cette première cause.

D’une part, le matérialisme athée, qui pense que dès les débuts, il préexistait déjà de l'énergie et des particules, y compris l’information, et par la suite à donner naissance à la pensée.

De l’autre, le théisme, école dans laquelle, la pensée existe à l’origine, et engendre ensuite l'énergie, donnant l'impulsion nécessaire à la création de l'univers.

La théorie du Dessein Intelligent s'inscrit dans la seconde, quand la théorie évolutionniste Darwinienne, sur la première. Nous allons faire ici une critique du point de vue matérialiste, afin de justifier toute la logique du théisme.

L’erreur du matérialisme, consiste à croire qu'une loi descriptive puisse causer un quelconque phénomène. En effet, par leur refus de considérer l'idée d'une cause nécessairement métaphysique, ils se concentrent uniquement sur les lois de la physique, affirmant alors qu'elles seraient suffisantes pour créer l'univers.

C'est ce que pense Stephen Hawking, physicien et cosmologiste britannique, qui, selon sa M-Théorie, stipule que le Big Bang serait la conséquence inévitable des lois de la physique.

« Du fait qu'il existe la loi de la gravité, l'univers peut et se créera à partir de rien. » — Stephen Hawking267

Or, le non-sens est clair, la gravité ne peut exister avant l'univers. La contradiction est la même que celles des autres scientifiques ayant théorisé la création de l'univers par lui-même. Les physiciens commettent des entorses assez gravissimes envers la raison, pour ne pas admettre la réalité. Les bouddhistes disent « le couteau ne peut se couper lui-même », de la même façon, l’univers ne peut se créer lui-même.

Une entité abstraite, comme une loi physique, ne peut rien engendrer. Le chiffre 1 ne cause rien, « 1 + 1 = 2 » ne créer rien, les lois mathématiques décrivent, mais ne produise rien. Ce n'est pas la loi de la gravitation qui fait tomber la pomme, mais la gravité elle-même, dont l'origine est, à ce jour, inexplicable.

« Les lois de la nature ne produisent aucun événement, elles décrivent juste les relations entre les événements, une fois introduits par une cause. Tout comme les lois arithmétiques décrivent toutes les relations entre les transactions monétaires si seulement, bien entendu, vous disposez d'argent. Ainsi dans un sens, les lois de la nature recouvrent toute la sphère de l'espace et du temps et dans un autre elles laissent apparaître l'univers tout entier. Le torrent incessant des événements actuels, qui marquent de la vraie Histoire, doit venir d'autre part. Croire que les lois peuvent produire cela revient à croire que vous pouvez créer de l'argent juste en faisant des équations. Chaque loi stipule en dernier recours : « Si vous avez A, alors vous aurez B » mais d'abord il vous faut obtenir A... et les lois ne le feront pas à votre place. » — C.S. Lewis268

Autrement dit, les lois de la nature soutiennent l'espace et le temps, la matière, elle, est contenu dans l'espace et le temps, mais la pensée est au-delà de l'espace et du temps. Les lois de l'univers décrivent ses mouvements, mais ne sont en rien la cause de ces mouvements. Si l'on devait faire une comparaison avec un tableau pictural, il y aurait trois niveaux :

  1. La peinture correspond à ce qui occupe l'espace du tableau. (la matière)

  2. Le dessin représenté, peut être décrit par des figures (ex: carré, trait, rond, triangle). (loi descriptive de l’univers)

  3. Mais pour les deux, qu'il s'agisse de la peinture, ou du dessin, il a nécessité l'intelligence d'un artiste pour pouvoir concevoir l’œuvre en question. (la pensée, au-delà [méta], extérieure au tableau, non soumise à l'espace du tableau)

Les lois mathématiques expliquent les phénomènes naturels dans telles et telles conditions, mais ces lois ne peuvent rien créer, et cela s'applique également pour l'univers.

Il faut donc un agent personnel, une pensée métaphysique, au-delà du monde sensible, c'est la seule alternative raisonnable. Il faut que cet esprit soit non physique, non soumis à l'espace ni au temps. Et par conséquent l'idée du Dieu unique traditionnel se substitut parfaitement à cette conscience comme cause première.269

( Les regards ne peuvent l'atteindre, cependant qu'Il saisit tous les regards. Et Il est le Doux, le Parfaitement Connaisseur. )270

Maintenant, une question qui reviendra souvent, est : D'où vient Dieu ? Nous avons déjà répondu à cette question, du fait qu'Il soit Éternel, Dieu n’a pas été engendré271. Contrairement à l'univers, Dieu n'a pas de commencement et donc pas de cause. De plus, on pourrait rajouter que Dieu est le Créateur du principe de causalité, Il ne peut donc pas être soumis, à un principe qui Lui est subséquent. Une autre question est : Pourquoi un Dieu unique, et pas plusieurs ? Cela correspond au « Rasoir d'Ockham », principe fondamental du raisonnement philosophique, stipulant que « les entités ne doivent pas être multipliées par-delà de ce qui est nécessaire ». De plus, Dieu dans le Coran démontre, que s’il existait deux dieux, alors le monde ne pourrait être harmonieux, car la volonté pourrait ne pas correspondre à la volonté du second, ce qui causerait du désordre. Or, il est clair que l'Univers est ordonné.

D'autres réfutations de cette cause première, viennent d'une incompréhension des lois de la thermodynamique272, dont la première affirme que la matière et l'énergie ne peuvent être créées ni détruites, mais seulement réarrangées.

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » — Antoine Lavoisier

Le problème est que ceci n'est pas une objection en l'existence de Dieu, mais plutôt au fait que la matière ait été créée à partir de rien. Or, la théorie du Big Bang tend à prouver cela, et semble être admis par tous les cosmologues, également les athées. Se retrouveraient-ils donc en contradiction avec la première loi de thermodynamique ? En réalité, ce n'est pas le cas, car cette première loi de la conservation de la matière et de l'énergie ne s'applique qu'après la création de l'univers, et non à l'origine. Mais il faut également reprendre la seconde loi de la thermodynamique, qu'Einstein considéré comme la première loi de toutes les sciences, qui stipule que dans un système fermé les choses ont tendance à dégénérer avec le temps. Et d'un point de vue des athées, l'univers serait justement un immense système fermé, puisqu'il constitue tout ce qui existe, et qu'il n'y aurait rien en dehors de lui. Cette loi affirme qu'avec un temps suffisamment long, tout ce qui existe dans l'univers finirait par se dégrader pour aboutir à un état de chaos et de désordre. Donc, si l'univers avait existé depuis l'éternité, comment se fait-il que l'univers ne se retrouve pas dans cet état de désordre entropique ? Et bien, la meilleure réponse semble être celle de la théorie du Big Bang, ajoutée par une intelligence originelle et créatrice.

Au final, les lois de la thermodynamique elles-mêmes, démontrent que l'énergie et la matière ne sont pas éternelles, mais ont eu forcément un commencement.

Nous allons essayer de voir jusqu’à quel point, ces lois de la thermodynamique contredisent, et ont un impact direct sur la philosophie, et les conceptions darwiniennes.

Une intelligence créatrice ?


Pour finir avec les argumentations philosophiques, on va justifier le fait que cette première cause, a une nature intelligente. Souvenez-vous bien, que pour un matérialiste, l'homme n'est qu'atomes, molécules, et que pour lui, l'âme ne constitue aucune réalité, allant même parfois jusqu'au déni de conscience dont tous les processus de pensées ne seraient que simples résultats neuronaux réagissant à l'environnement mécaniquement. Autrement dit, chez l'homme tout serait d'ordre matériel, et il n'y aurait rien de spirituel. C'est une démarche qu'aujourd'hui en France, beaucoup de scientifiques universitaires soutiennent malheureusement. Par conséquent, si même le vivant, toujours de ce point de vue, ne serait que des mouvements moléculaires, il ne serait qu'un simple prolongement de l'univers sans conscience.

Or la deuxième loi de thermodynamique est universellement reconnue et observée. Elle met en avant l'entropie, qui est une grandeur permettant de mesurer le désordre dans l'univers. Et justement, les scientifiques ont démontré que l'énergie qui lie les atomes entre eux pour former la matière, et ainsi garde l’univers en équilibre, décroit en intensité, autrement dit l'entropie augmente peu importe le système dans lequel il se trouve. Nous avons déjà dit que cela constituait une preuve selon laquelle l'univers n'était pas présent depuis l'éternité, mais qu'il détenait forcément un commencement, sinon il serait complètement désordonné.

Concernant l'impact de cette loi sur les êtres vivants, l'évolution dans le sens de l'amélioration semble être contradictoire273. En effet, si la vie était née de simples cellules primaires, selon cette seconde loi de la thermodynamique, même si elles auraient su se former par le plus grand des hasards, elles auraient très vite fini par disparaître.

Mais chez l'homme, ne pourrions-nous pas penser que les stades de conception de l'embryon seraient en contradiction avec la seconde loi de la thermodynamique ? En vérité, la conception de la vie elle-même va contre la loi entropique, ce qui explique encore pourquoi aujourd'hui l'apparition de la vie est inexplicable aux yeux des scientifiques, mais, une fois formée, elle finit par se soumettre à cette loi, comme chaque chose dans l'univers. Chez les êtres vivants, la vieillesse, l'usure et la mort sont des preuves que l'entropie agit également sur ces derniers.

La conception embryonnaire est le résultat des gènes qui communiquent aux cellules les informations nécessaires à sa formation. On pourrait dire, pour rester dans le sujet, que les gènes donnent des « ordres » à travers ces informations, ainsi le hasard dans la conception du vivant n'a pas de rôle à jouer. Et c'est ici la question qui se pose également pour la cellule primaire darwinienne, nous y reviendrons.274

Pour comprendre pourquoi la vie va à l'encontre de l'entropie, cela reste simple d'un point de vue philosophique. C'est grâce à l'information qu'elle contient à l’intérieur même de son ADN.

Ce qu'il faut comprendre dans le développement qui va suivre, c'est que toute information ne peut provenir que d'une intelligence, et que l'ADN, contenant des gènes, support de l'information génétique, donnent des « ordres ». Il y a une forte corrélation entre « ordre » et « information ». Ainsi, on comprendra l'absurdité de l'apparition de la vie par simple hasard.

En effet, prenons pour exemple la simple structure d'un livre. Si nous vous posons la question suivante : qui a fabriqué ce livre ? Il est fort probable que vous nous répondiez : le fabriquant, l'inventeur, le créateur, etc. Derrière cette création, vous suposez immédiatement un créateur, un homme en l'occurrence doté d'une intelligence. On remarque encore une fois que si le livre est de la matière ordonnée, c'est uniquement parce que l'homme responsable de sa création a organisé l’information qu'il détenait dans le but de le concevoir. C'est cette intelligence qui a permis sa réalisation, car il semble quasiment improbable qu'un livre se réalise seul simplement par le hasard de la nature et de la physique275. Mais encore, il ne s'agit ici que de matière et rien ne semble impossible dans l'absolu.

Par contre, imaginez maintenant ce même livre de 500 pages, écrites dans votre langue, et que nous vous reposons la même question sur l’origine de sa production. Vous risquez probablement de répondre : l'auteur, l'écrivain, etc. Contrairement à la simple réalisation de ce livre, à l'aide de papier et de reliure, un livre contient aussi un langage, et ce dernier est tout simplement de l'information. Cette information n'a pu être produite que par un homme qui a eu recours une nouvelle fois à son intelligence. Il faut savoir que toute information ne peut découler que d'une intelligence et d'une volonté. En effet, comme on l'a vu précédemment, il serait très difficile de trouver la structure d'un livre s'étant réalisée seule. Mais il serait encore moins probable, et même de l'ordre de l'impossible, de découvrir naturellement un livre contenant de l'information interprétable et de bon sens. Tout simplement, parce que cette fois-ci, l'information est contenue dans la création.

C'est ainsi que l'ADN est le signe le plus proche d'une preuve de l'existence d'une Intelligence Créatrice que nous ayons aujourd'hui. En effet, si l'on transpose, et que l'on compare notre livre de 500 pages à une simple cellule qui est la plus petite unité du vivant. Chaque cellule contient un noyau dans lequel est localisé l'ADN. L'ADN est le support de l'information génétique, c'est-à-dire qu'elle est composée de gênes qui contiennent des informations, en vue de donner des ordres à d'autres entités de la cellule, et assurer son bon fonctionnement. C'est un peu comme le plan d'architecture de notre corps même si elle ne dépend pas entièrement de la génétique, le reste pouvant être expliqué par d'autres paramètres environnementaux et psychologiques.

Sachant que l'ADN est une molécule beaucoup plus complexe qu'un simple livre, (ne pas commettre l'heuristique de jugement de l'échelle276) selon la seconde loi de l'entropie, la probabilité d'apparition d'une séquence d'ADN fonctionnelle est beaucoup plus faible que celle de l'apparition d'un livre. Mais comme nous l'avons mentionné tout à l'heure, l'ADN n'est pas une simple molécule. Elle contient l'information génétique, c'est donc un langage, une information, et comme dit précédemment toute information provient d'une intelligence et d'une volonté. Il n'est donc pas dans l'ordre du raisonnable de penser que la vie sur Terre qui dépend entièrement d'une séquence ADN fonctionnelle soit apparu par hasard.

Nous en avons fini avec les fondements philosophiques du dessein intelligent, et de ses justifications. Nous verrons désormais ce qui l'en est réellement de l'origine de la vie d’une perspective purement biologique, et les problèmes que rencontre la discipline dans l'explication de ce phénomène.

Partie 2 - L’Origine de la Vie


La biologie est l’étude du vivant. L’une des problématiques centrales, au cours du XXème siècle, consistait à résoudre la question de l'origine de la vie sur terre. Deux grands points de vue s'affrontent toujours aujourd'hui à travers les évolutionnistes d'un côté, et les partisans du dessein Intelligent de l’autre. Les premiers soutiennent la thèse selon laquelle la vie serait apparue par hasard d'une seule cellule qui elle-même serait le résultat de réaction chimique spontanée. Autrement dit, elle adopte le point de vue selon lequel les organismes vivants sont nés de matériaux non-vivants et inanimés. On parle alors d'abiogenèse (du grec, « a » signifie « sans », « bios » signifie « vie », et « genèse » signifie « commencement, origine »). Les seconds soutiennent, quant à eux, que l'origine de la vie ne serait pas le fruit d'un simple hasard, et qu'elle a nécessité l'intervention d'une intelligence. Elle s'appuie notamment sur la loi de la biogenèse qui dénonce le fait, qu'il n'existerait aucun cas connu de vie submergeant de matière inerte.

« Aujourd'hui, alors qu'on arrive au 21ème siècle, nous n'avons toujours pas résolu le problème soulevé au début du 20ème siècle à savoir : comment la vie a-t-elle commencé sur terre ? » — Jeffrey Bada277

Dans ce sous-chapitre, nous allons mettre en évidence les contradictions dans lesquelles se trouvent les évolutionnistes. Pensant qu’ils pourraient recréer la vie simplement à partir de matière inerte, fidèle à leur philosophie, les scientifiques ne font que commettre échec sur échec.

La Loi de Génération Spontanée ?


La génération spontanée, ou abiogenèse, est la plus ancienne des théories concernant l'origine du vivant sur Terre. Selon cette approche, la vie pourrait apparaître et s'organiser d’elle-même par réaction physico-chimique. Autrement dit, le vivant ne serait qu’un prolongement de la matière inerte.

Ainsi, dans la Chine ancienne, on croyait que les bambous généraient des pucerons ; en Inde, c'est la naissance de mouches à partir d’ordures et de sueur ; les inscriptions babyloniennes mentionnent des vers engendrés par la boue des canaux ; dans l’Égypte antique, grenouilles et crapauds naissaient du limon déposé par le Nil.

Mais qu'en était-il en Occident ? Et bien les philosophes grecs de l'Antiquité, pensaient également que la vie surgissait de matière inerte, Aristote entre autres. S'inscrivant alors dans la théorie dite des éléments (la terre, l'eau, l'air et le feu), qui étaient considérés comme responsables dans la formation de la vie, et dans l'explication de toute chose.

« Combien d'êtres vivants aujourd'hui encore se forment au sein de la terre, engendrés par l'eau des pluies unie à la chaleur du soleil ! Il n'est donc pas étonnant qu'il en soit né de plus nombreux et de plus grands alors qu'ils pouvaient se développer dans toute la nouveauté de la terre et de l'air. » — Lucrèce278

Cette croyance commune que la vie pouvait apparaître spontanément à partir de matière inerte persista encore longtemps en Europe279. Jusqu'au XVIIème siècle, cette théorie de la génération spontanée faisait l'unanimité. Cette conclusion était due à de simples observations empiriques : on pouvait voir des vers apparaître sur de la viande non couverte, on voyait des souris partout où il y avait des sacs de blé, et ainsi, on en concluait que la vie pouvait apparaître de matières inanimées.

Des expériences furent effectuées pour appuyer cette thèse. Par exemple, le chimiste belge Jean Baptiste van Helmont (1577-1644) avait répandu du blé sur une chemise sale. Il observa par la suite des souris se précipitant autour de la chemise. Il conclut ainsi que les souris étaient nées de la combinaison du blé et de la chemise. Il ira jusqu'à publier une méthode pour « créer » des souris en 21 jours, stipulant qu'il suffisait de reposer une bouteille remplie d'excrément et de vieux chiffons dans un placard obscur.

« Les poux, puces, punaises, vers, etc... ne prennent pas seulement naissance de nous et de nos excréments : mais aussi si on comprime une chemise sale en la bouche d'un vaisseau, où il y ait du froment : dans une vingtaine de jour ou environ, le ferment sorti de la chemise et altéré par l'odeur des grains, transmue le blé revêtu de son écorce en souris, qui sont différenciées par une diversité de sexe, qui en après multiplient leur espèce, en habitant les uns avec les autres, et indifféremment avec ceux qui sont nés de la semence de pères et mères. Et ce qui est encore le plus admirable c'est qu'ils ne sortent pas du froment comme des petits avortons et à demi formés. Mais ils sont en leur dernière perfection, sans qu'ils aient besoin comme les autres du tétin de leur mère. Les poux s'engendrent en nous, et sortent quelques fois de l'épiderme. Autrefois ils se forment dans les pores du cuir, au lieu de sortir des lentes qui sont leur œufs [...] mais les puces prennent hors de nous le ferment de leur génération. » — Jean Baptiste van Helmont

Un autre scientifique, l'allemand Athanasius Kircher (1601-1680) fit une expérience similaire. Il versa du miel sur des mouches mortes et vit plus tard d’autres mouches tournoyer autour du miel. Il supposa alors que la combinaison du miel et des mouches mortes produisait des mouches vivantes.

Cette thèse fut bien évidemment rejetée par de nombreux scientifiques. Florentin Francisco Redi (1626-1697), par exemple, découvrit que les vers sur la viande n’apparaissaient pas spontanément, mais qu’ils provenaient d’œufs de mouche, pondus préalablement sur la viande.

« Je plaçai, dans quatre fioles à larges ouverture, une couleuvre, quelque poissons d'eau douce, quatre anguilles de l'Arno et une tranche de veau de lait; puis j'en fermai très exactement les ouvertures avec du papier ficelé et bien hermétiquement assujetti. Dans quatre autres flacons, je déposai les mêmes objets, mais en laissant ces récipients ouverts. Au bout de peu de temps, les poissons et les viandes de cette seconde série étaient remplies de vers, les mouches pouvant entrer et sortir à volonté. Par contre, dans les fioles bouchées, je n'ai pas vu naître un seul ver, même au bout de plusieurs mois... » — Florentin Francisco Redi

En 1674, le savant hollandais Antoine van Leeuwenhoek effectue les premières observations de micro-organismes à travers un microscope de sa fabrication. On découvre alors, des micro-organismes partout. Tout cela remet en cause les thèses des expériences précédemment énoncées.

Et à la fin du XVIIème siècle, commence alors à se mettre en place l'idée que l'être vivant serait peut-être radicalement différent de la matière inerte, et que par conséquent, il ne pourra surgir aucunement de substance non-vivante. Mais la preuve scientifique est encore loin d'être démontrée.

Le débat continua encore longtemps et la théorie de la formation spontanée restera défendue par de nombreux savants. Par exemple, le médecin et naturaliste français, Félix Pouchet, avait publié en 1859 un livre traitant ce sujet, intitulé L’Hétérogénie, ou traité de la génération spontanée.

Les cercles matérialistes défendaient ardemment ce genre d'écrits, car la notion de génération spontanée de la vie constituait une pierre basique et un « soutien scientifique » pour l'idée de la non-création. Darwin lui-même soutenait cette idée et prétendait que la première cellule serait apparue spontanément dans une « mare chaude ».

« On dit souvent que les conditions nécessaires à l’apparition des premiers organismes vivants sont réunies à présent et qu’elles l’ont toujours été. Mais si (et quel grand si) on peut imaginer que dans quelques mares chaudes contenant toutes sortes de sels ammoniacaux et phosphoriques, en présence de chaleur de lumière et d’électricité etc il ait pu se former chimiquement un composé protéique capable de subir des modifications complexes, un tel composé serait de nos jours dévoré ou absorbé, ce qui n’a pu être le cas avant la formation des êtres vivants. » — Charles Darwin280

L’évolution se fonde sur certaines hypothèses, qu'a soulignées le Dr. Geral A. Kerkut, zoologiste et physiologiste anglais de l’Université de Southampton, le siècle dernier :

Le premier point fait donc partie intégrante de la théorie de l'évolution. Tout évolutionniste, doit accepter l'évolution dite chimique.

Cette évolution à partir de l’inerte ira à l'encontre des travaux de Louis Pasteur. Les résultats de ses expériences dans la deuxième moitié du XIXème, ont complétement remis en question la théorie de l’abiogenèse.

« Tant pis pour ceux dont les idées philosophiques sont gênées par mes études. » — Louis Pasteur

Cela n'empêchera toujours pas la théorie de l'évolution de poursuivre son cours, malgré ses contradictions avec les bases de la biologie moderne.

La loi de la Biogenèse ?


Au même moment que la parution de L'Origine des Espèces de Darwin, en 1859, Louis Pasteur, éminent scientifique français, chimiste et physicien fondateur de la microbiologie, constate à partir de ses études que les formes de vie ne peuvent apparaître que de formes de vies similaires. Et que par conséquent, aucune preuve ne pourrait mettre en évidence l’apparition de la vie à partir de matière inerte. C'est Pasteur lui-même qui abolira la théorie de la génération spontanée. Thomas Huxley, biologiste et paléontologue britannique, identifiera cette nouvelle hypothèse comme la loi de la biogenèse, en 1870. Il établira cette nouvelle loi, fondatrice de la biologie moderne, à l'aide des travaux de Pasteur.

« Est-ce que la matière peut s'organiser d'elle-même ? Les organismes vivants peuvent-ils venir au monde sans avoir été précédés par des semblables à eux-mêmes ? [...]Non, il n'y a aucune circonstance connue à partir desquelles on peut affirmer que des êtres microscopiques sont venus au monde sans germes, sans parents similaire à eux-mêmes. Celui qui l'affirme a été dupé par des illusions, par des expériences mal menées, ratées par des erreurs qu'ils n'ont su percevoir ou n'ont su comment les éviter. » — Louis Pasteur282

Aujourd'hui, la loi de la biogenèse est acceptée par tous les scientifiques biologistes pratiquant, mais cela ne résout toujours pas le problème de l'apparition de la vie. Puisque l'on sait que notre univers a un commencement, et notre terre aussi, la vie doit forcément en avoir une également. Les thèses évolutionnistes soutiennent l'idée selon laquelle, tout d'abord aurait eu lieu une abiogenèse, évoqué uniquement dans le cas de l'origine de la vie, par processus biochimiques, et par la suite une biogenèse dans la reproduction.

Pour supporter cette théorie, on se réfère souvent à l’expérience célèbre et médiatique du chimiste américain Stanley Miller en 1953.283

Schéma représentant l'appareil expérimental de Ireu et Miller

L'expérience d’Urey et Miller aurait pu être un tournant dans la découverte de la formation de la vie sur la terre. En répliquant des conditions propices à la formation de la vie, en passant des étincelles électriques à travers des mélanges d'hydrogène, de méthane, d'ammoniaque, et de vapeur d'eau, les scientifiques ayant reproduit cette expérience ont réussi à former plusieurs acides aminés, le groupe de départ de la vie organique.

Cependant, en 1924, Alexander Oparin avait déterminé quelles substances chimiques devraient être présentes dans l'atmosphère terrestre afin que les acides aminés se forment (méthane, hydrogène, ammoniaque) et quelles étaient celles qui empêcheraient la formation de ces mêmes acides aminés (oxygène).

Le débat reste ouvert sur les conditions de l'expérience de Miller, car certains scientifiques proclament qu'il y aurait eu une quantité d'oxygène suffisante, lors de la période Archéenne (période de l'échelle des temps géologique, durant laquelle la vie s'est formée), qui empêcherait tout processus de formation vivante. Cet argument s’appuie sur le fait que de nombreuses roches renfermeraient, selon la datation radiométrique, des oxydes témoignant de la présence d'oxygène sur terre durant cette période.

Or, dans un environnement contenant de l'oxygène, la formation d'acides aminés sembleraient impossible, selon Alexander Oparin.

« Malheureusement, le problème de l'origine de la cellule est peut-être le point le plus obscur dans toute l'étude de l'évolution des organismes. » — Alexander Oparin284

Une autre critique, de cette étude, est l'utilisation de l'étincelle électrique à travers l’atmosphère expérimentale de Miller, non-présente dans la totalité de l’expérience. Miller avait préservé les acides aminés qu'il avait réussi à produire, justement parce qu'il les avait tenu hors de la région de l'étincelle. S'il les avait laissés là, l'étincelle les aurait décomposés. Ce qui constitue un biai non-négligeable puisqu’il y a une intervention artificielle ou intelligente.

Un dernier problème se pose vis-à-vis des acides aminés qui s’étaient théoriquement générés par hasard. Même une série correcte d'acides aminés n'est pas encore suffisante pour la formation d'une molécule de protéine fonctionnelle. Chacun des 20 types différents d'acides aminés présents dans la constitution des protéines, afin de créer du vivant, tous se doivent d'être « gauchers » (sans rentrer dans les détails, il existe les acides aminés droitiers et les gauchers). Mais, dans cette expérience, alors que quelques acides aminés sont « gauchers », d'autres sont « droitiers ». La question qui se pose ici, à savoir, comment une combinaison exigeant spécifiquement des acides aminés « gauchers » pourrait s'unir au hasard, en excluant les acides aminés « droitiers », constitue une impasse pour l'abiogenèse.

« Il est extrêmement improbable que des protéines et des acides nucléiques, tous les deux reconnus comme étant structurellement complexes, aient surgi spontanément au même endroit, et ce en même temps. Tout comme il semble impossible d'avoir l'un sans l'autre. Et donc, à priori, il est possible de conclure que la vie n'a jamais pu être le résultat de réactions chimiques. » — Leslie E. Orgel285

Tout de même, beaucoup d'évolutionnistes croient encore que des expériences telles que celle de Miller ont montré que la vie pourrait avoir commencé par des interactions heureuses et aléatoires sur la terre primitive. Pourtant, Stanley Miller va reconnaître lui-même que les conditions atmosphériques mises en places dans son expérience n'étaient pas réalistes.286

« À peine quelques années s'étaient écoulées avant qu''il soit révélé que cette expérience, qui a ensuite été présenté comme une étape importante dans le nom de l'évolution, était invalide, l'atmosphère utilisée dans l'expérience ayant été très différente des réelles conditions terrestres. »287

Néanmoins, réussir à former une protéine est très loin de constituer une preuve pour l’abiogenèse, car la plus petite unité du vivant, nous l'avons déjà dit, reste tout de même la cellule, et nous en sommes encore très loin. Il y a une différence entre la matière inerte, qui peut être en mouvement, comme un robot ou une machine, et le vivant. La matière peut être en mouvement, sans pour autant que cela constitue un quelconque être vivant. Ce n'est pas le mouvement qui caractérise la vie, mais sa capacité d’autonomie et de reproduction.

Cette énigme a poussé les scientifiques à théoriser la genèse extraterrestre de la vie, autrement dit que la vie aurait pu commencer sur une autre planète. La théorie dite de l'exogenèse a récemment un regain, et beaucoup de recherches, actuellement en cours à la NASA, tentent de découvrir des signes de vie sur d’autres planètes, telle que la planète Mars. Mais même si la vie était trouvée autre part que sur la planète Terre, les mêmes questions exigeraient des réponses concernant son origine. La théorie de l'exogenèse est inutile, car elle n'apporterait pas plus de réponses aux questions soulevées sur les origines de la vie.

Complexité d'une cellule vivante et découverte de l'ADN ?


La cellule est la plus petite unité du vivant sur terre. Cela signifie, qu'il n'existe aucune structure plus petite reconnue, ayant des caractéristiques semblables pour être désigner comme appartenant au domaine de la vie. La cellule vivante est dite irréductible.

« Ces quatre dernières décennies, la biochimie moderne a révélé les secrets de la cellule. Les progrès ont été difficiles à atteindre. Cela a nécessité que des dizaines de milliers de personnes dédient les meilleurs moments de leur vie au travail fatigant du laboratoire… Le résultat de ces efforts cumulés pour étudier la cellule – pour étudier la vie au niveau moléculaire – est un cri fort, clair et perçant de « conception » ! Le résultat est tellement sans ambiguïté et tellement signifiant qu'il doit être classé comme le plus grand accomplissement de l'histoire de la science. Ce triomphe de la science doit évoquer des cris de « Eurêka » provenant de dizaines de milliers de bouches.
Mais aucune bouteille n'a été débouchée, aucun applaudissement ne s’est fait entendre. A la place, un silence curieux, embarrassé, entoure la complexité absolue de la cellule. Quand le sujet est abordé en public, les pieds commencent à remuer, la respiration se fait plus laborieuse. En privé, les gens sont un peu plus détendus ; beaucoup admettent explicitement l'évidence mais baissent ensuite les yeux, hochent la tête, et ne vont pas plus loin. Pourquoi la communauté scientifique n'embrasse-telle pas avidement cette découverte ? Pourquoi l'observation d'une conception est-elle maniée avec des gants intellectuels ?
Car accepter la conception intelligente, revient à accepter l’existence de Dieu. » — Michael J. Behe288

À la fin du dernier siècle, les biologistes ont réalisé d'énormes progrès dans la description et la compréhension de la cellule vivante. Cependant, contrairement à ce que l'on aurait pu penser auparavant, la cellule vivante n'est pas une sorte de globe primitive homogène, constituée de simples briques élémentaires mises ensembles. On s'est rendu compte qu’elle était de loin beaucoup plus complexe que l'on avait pu l'imaginé auparavant. Aujourd'hui, lorsque les scientifiques en font la description, ils en dessinent le fonctionnement comme le serait celui d'une ville d'une dizaine de kilomètres carré, en activité permanente.289

« Il est vrai que les cellules eukaryotiques sont les cellules les plus compliquées que nous connaissions [à ce jour]. Mais la forme de vie la plus simple que nous connaissions, les cellules prokaryotiques, (comme les bactéries, auxquelles il manque un noyau) sont elles-mêmes immensément complexes. De plus, dans leurs détails, elles sont au moins aussi complexes que les cellules eukaryotiques ; si les eukaryotes sont comparables à des ordinateurs portables de dernière génération, les prokaryotes pourraient être comparés dans ce cas à des téléphones portables dernier cri... Il n'existe aucune preuve qu'une forme de vie antérieure encore plus primitive ait pu évoluer en cellule prokaryotique » — Jonathan Wells et William Dembski290

En effet, pour qu'une cellule puisse fonctionner correctement, il faut tout d'abord une membrane qui la délimite, avec des points d'entrées spécifiques, qui contrôlent les flux intra et extra-cellulaires, permettant l'homéostasie générale de la cellule. Les éléments chimiques, qui circulent dans le milieu intra-cellulaire sont guidés par des systèmes de transports, semblables à des routes, de véritables voies de communication. Il existe également des machineries complexes capables de gestion de l’information, stockage, décodage, traduction, correction d'erreur ; des usines de productions (ribosomes) de protéines, une source énergétique (mitochondrie) ; un système pour trier et détruire les déchets (lysosomes). Tout cela sous les ordres donnés par l'ARN, copie de l'ADN contenu dans le noyau même de la cellule. Nous avons ici évoqué seulement les structures bien connues que l'on nous enseigne durant l'enseignement secondaire.

Nous avons vu précédemment avec l'expérience de Miller, que la protéine était le premier édifice de la vie organique. Oui mais, voilà qu’un nouveau problème apparait, car même si l'expérience aurait réussi, une protéine seule, ou même une dizaine, n'aurait servi à rien, car elles ont besoin de l'ARN pour pouvoir exécuter les ordres.

L'ARN, réplique de l'ADN, a besoin de protéine pour se répliquer, quant aux protéines, elles ont besoin de l'ADN pour se former, obtenir une fonction et un ordre à exécuter. Cela nous renvoie à la problématique de l’œuf et de la poule, toujours non-résolue par les évolutionnistes. Or, le vivant ne peut pas exister avant le vivant, surtout que nous avons vu que l’abiogenèse était vouée à l'échec. Par conséquent, nous sommes obligé de recourir à l'idée d'une Volonté transcendante.

( C'est Allah qui fendre la graine et le noyau : du mort il fait sortir le vivant, et du vivant, il fait sortir le mort. Tel est Allah. Comment donc vous laissez-vous détourner ? )291
shéma ADN ARN Protéine/Enzyme

Mais même si l'on admettait qu'une protéine puisse se former par hasard (même si ça n'a pas de sens puisqu'elle n'aurait aucun ordre à exécuter), les statistiques prouvent que les chances sont nulles.

« La probabilité que la vie ait pour cause un accident est comparable à la probabilité que le Dictionnaire Encyclopédique soit le résultat d'une explosion dans une imprimerie. » — Edwin Conklin292

Posons la question suivante : quelle est la probabilité qu'une protéine émerge sur la terre par chance, en prenant la « soupe primitive » de Darwin, remplie de tous les acides aminés, sur une période d'un milliard d'années ?

Doug Axe, biologiste moléculaire s'est posé la question. Une protéine est une séquence d'acide aminé. Il estime la probabilité de l'apparition d'une chaîne d'acides aminés fonctionnels à une chance sur 10^164 (293. Mais la réalité est plus proche de 10^950.(294

Le modéliste Francis H. Crick, celui qui a découvert la structure en double hélice de la molécule d'ADN, dans son livre écrit en 1981, Life Itself (Vie elle-même) insiste sur le fait que la probabilité d'une chance d'apparition de la vie défie simplement les calculs.

« Ce qui est si frustrant pour notre but présent est qu'il paraît presque impossible de donner aucune valeur numérique à la probabilité de ce qui paraît une série très improbable des évènements. […]
Un homme honnête, armé avec tout le savoir qui nous est disponible maintenant, ne peut constater qu'en quelque sens, l'origine de la vie apparaît, à ce moment-ci, être pratiquement un miracle. » — Francis Crick295

Or, l'ADN, acide désoxyribonucléique, qui renferme l'information génétique, est plus spectaculaire qu'une simple protéine, et cela même les évolutionnistes l'admettent. Une molécule de deux mètres de long, capable de s'enrouler et se loger dans une structure d'une dizaine de micron-mètre. Bill Gates en est même arrivé à avouer ce qui suit :

« L'ADN est comparable à un programme informatique, mais bien, bien plus avancé que n'importe quel logiciel jamais créé. » — Bill Gates296

On a déjà évoqué le caractère immatériel de l'origine de la vie, à savoir l'information, qui suppose, malgré le déni de certains scientifiques idéologues, l'intervention d'une intelligence. Nous ne reviendrons pas dessus.

« La quantité d'information qui pourrait être stockée dans le volume d'une tête d'épingle d'ADN est comparable à une pile de classeurs 500 fois aussi haute que la distance de la Terre à la lune, chacun ayant un contenu différent. Autrement dit, alors que nous pensons que nos disques durs de 40 Go représentent de la haute technologie, une tête d'épingle d'ADN peut contenir 100 millions de fois plus d'informations. » — Jonathan Safarti297

Il y a encore un problème, décidément à toutes les échelles, car les travaux de Craig Venter ont établi qu'il fallait au minimum entre 200 et 300 gènes pour garantir le bon fonctionnement d'un organisme vivant298. Ainsi, le génome étant lui aussi irréductible, les probabilités réelles s'envoleraient, si l'on essayerait de théoriser sa signification.

L'irréductibilité de l'organisme va à l'encontre de toute évolution possible des formes les plus primitives.

Mais de toute évidence, l'origine de la vie reste et restera une énigme pendant encore longtemps, tant qu'il n'y aura pas de nouvelles découvertes bouleversantes scientifiquement parlant. La cellule est beaucoup trop complexe pour être expliquée uniquement par le raisonnement scientifique empirique.

« La probabilité qu’une forme de vie supérieur émerge de cette façon est comparable à la probabilité qu’une tornade balayant une décharge publique assemble un Boeing 747 à partir de matériaux qui s’y trouvent. » — Fred Hoyle299

À partir de ces mêmes statistiques, précédemment évoquées les évolutionnistes en tirent des conclusions différentes. Prêts à tout pour dénier le Dessein Intelligent, ils réfutent ces statistiques tout simplement, ou les disent incomplètes, en prétextant que la vie ne serait dans ce cas jamais apparue. Le fait que nous soyons là, pour eux, est la preuve que ces calculs sont fallacieux.

Un autre argument des évolutionnistes est le suivant, avec le temps les probabilités diminuent, puisque les bonnes combinaisons restent entre elles, et à chaque fois qu'une bonne combinaison s'effectue les probabilités diminuent. Or, ce genre d’événement n'existe pas dans la nature, sinon, ils seraient dans la position d'insinuer et de reconnaître l'intervention d'une intelligence protégeant les bonnes combinaisons. Or, même les partisans du Dessein Intelligent n'affirment pas une telle chose insondable.

On pourrait transposer avec l'expérience de Miller : les protéines formées ont été conservées dans une partie froide, sinon elles auraient été détruites par l'environnement de l'expérience. Elles ont donc bénéficié de l'intervention intelligente de Miller pour pouvoir être préservées, sans laquelle elles auraient fini anéanties.

L'autre argument est de dire, que les statistiques ne prennent pas en compte le fait qu'il y ait plusieurs essais simultanément. En vérité, c'est inutile, et même dans ce cas-là, nous pourrions même dire que l'on ne prend pas en considération le Big Bang. Il y aurait beau y avoir plusieurs essais, chaque essai à une chance sur 10164 de se former. Sachant qu'il n'y a eu que 15 milliards d'années environ, correspondant à environ 1016 secondes de passé depuis le début de l'univers et qu'il n'y aurait que 1080 particules élémentaire dans l'univers, la chance de l'apparition de la vie ne peut être que miracle.

Second mensonge, concernant la thermodynamique, si vous allez sur des sites évolutionnistes, vous trouverez que la terre serait un système ouvert d'un point de vue de la physique300, or une simple recherche de cinq petites minutes sur Google sur n’importe quel site de physique indépendant (qui ne traite pas la question de l’évolution), vous permettra de comprendre que la terre est un système fermé. Il ne faut pas confondre échange d’énergie et échange de matière, qui sont deux choses bien distinctes en physique. Mais on aura l'occasion d'y revenir en détail dans le prochain chapitre.

Vous l'aurez compris rien qu'avec cette nouvelle construction théorique et philosophique, l'ensemble de la théorie évolutionniste ne montre plus aucune cohérence, et devrait même s'écrouler, puisqu'elle même ne s’étaye sur aucun système philosophique cohérent. Mais ici, nous ne nous sommes pas encore confronté aux arguments évolutionnistes, ce que nous verrons par la suite, en essayant d'éviter les pièges sémantiques et logiques.

Partie 3 - La Théorie de l’Évolution et le Darwinisme


Si la théorie du Dessein Intelligent est si controversée, ce n'est pas tant pour ses positions sur l'origine de l'Univers, car ils sembleraient qu'elles ne soient plus discutables, mais plutôt, vous l'aurez sûrement compris, pour son extrême opposition à la théorie de l'évolution. Jusque-là, nous n'avons pas encore discuté des arguments évolutionnistes, et ce long sous chapitre en fera entièrement l'objet.

Au départ, nous souhaitions faire un chapitre pondéré, peser le pour et le contre. Mais au fil du temps de nos lectures, nous nous sommes sentis trompé sur beaucoup d'éléments, dont nous ferons état tout le long.

Darwin est un naturaliste britannique du XIXème siècle. Il est connu pour être le fondateur de la théorie de l'évolution, suite à l'ouvrage intitulé, De l'Origine des Espèces, publié en 1859 301. Il effectuera auparavant de nombreux voyages autour du monde, et nous fera parvenir ses observations du monde animal et végétal, à partir desquels il construira sa théorie302. La première chose importante à comprendre, est que tout ce qui va suivre n'est pas contre Darwin, mais contre sa théorie. Aucun doute que Darwin était un imminent naturaliste, sincère dans sa démarche. De l'Origine des Espèces est d'ailleurs un ouvrage que nous pourrions recommander, car il y a une quantité non-négligeable d’informations sur le monde du vivant, et nous n’avons aucune prétention de pouvoir juger son travail de naturaliste. Mais lorsque l'on crée une théorie, on s'engage également dans la philosophie et l'idéologie, et c'est ici que nous aurons notre mot à dire.

Portrait de Charles Darwin

Pour effectuer un rapide rappel chronologique, Darwin arrive après les Lumières qui ont imposé le dogme de la Raison, et sorti Dieu de la Science. Détruisant la métaphysique, entraînant avec elle la théologie et le renversement du pouvoir de l'Église, comme nous l’avons exposé dans le livre précédant. Pour continuer cette destruction de l'idée de Dieu, il fallait, après une rhétorique philosophique, une construction scientifique. L'élu fut Darwin, en propageant sa nouvelle théorie, appuyée par les nouvelles vagues positivistes d'Auguste Comte, entre autres, furent destructrices pour les compréhensions clés du monde. On aura l'occasion de revenir sur le positivisme et ses conséquences, dans les ouvrages à suivre, bien que nous en ayons déjà décrit une bonne partie.

La question fondamentale qu’il faudra nous poser ici est la suivante : Est-ce que la théorie de l'évolution rentre en conflit avec notre islam ? La première fois que l’on nous a posé la question, nous étions ignorant de tout l’exposé qui va suivre, et nous étions encore dans le doute, en raison de notre enseignement de cours de biologie à l’école républicaine, qui interdit la diffusion d’idée créationniste.

Même si nous savions déjà par notre intime conviction que la théorie de l'évolution ne présentait pas de preuves évidentes, il n'était pas mentionné dans le Coran, exactement par quel procédé, dans le détail, Dieu nous aurait conçus, surtout lorsqu’on connaît la volonté de synthétiser l’information dans le texte saint de l’islam. Ainsi, la théorie de l'évolution avait encore une certaine légitimité à nos yeux. Mais aujourd'hui, nous savons que l’idéologie Darwiniste en générale va totalement à l'encontre de ce que nous sommes en tant que croyant, en contradiction avec notre foi. Toute la construction théorique de Darwin tourne autour du concept de la lutte pour la survie, or notre foi en islam nous enseigne la lutte dans le sentier d’Allah (Dieu). Notre vie Lui appartient entièrement par notre dévotion, et ainsi, l’idée d’être prêt à tout pour sa survie ne correspond à aucune réalité dans notre humanité, nous dirions même que celui qui est prêt à tout, juste dans le but de survivre, ne peut se prétendre humaniste. Ce qui pourrait peut-être faire comprendre aux non-religieux, l'impossibilité pour un croyant sincère d'accepter ceci, c'est-à-dire, une théorie qui est dans le déni d’une partie importante de la dimension humaine, comme la morale.

( Si tu leur demandais : « Qui a créé les cieux et la terre ? », Ils diraient assurément : « Allah ». Dis : « Voyez-vous ceux que vous invoquez en dehors d'Allah ; si Allah me voulait du mal, est-ce que [ces divinités] pourraient dissiper Son mal ? Ou s'Il me voulait une miséricorde, pourraient-elles retenir Sa miséricorde ? » - Dis : « Allah me suffit : c'est en Lui que placent leur confiance ceux qui cherchent un appui » )303

Dans cette partie, on exposera ici tous les grands arguments évolutionnistes, allant de l'homologie des structures squelettiques, la sélection naturelle, les mutations génétiques, ADN et chromosomes apparentés entre l'Homme et le singe, micro et macro évolution, arbre phylogénétique et classification, les fossiles, etc., nous ferons le tour de la question évolutionniste, grâce notamment aux travaux d'Harun Yahya304, performant sur la question. On finira par dévoiler quelques méthodes propagandistes très utilisées, auxquelles nous sommes exposés au quotidien, digne de la novlangue, jusque dans l'imagination fictionnelle officialisée. Mais nous commencerons par détruire quelques préjugés sur les deux théories en concurrence, l’évolution darwinienne, et le dessein intelligent, afin de mettre un peu d'ordre dans l'argumentation, à savoir, ce qu'elles ont en commun et en quoi elles se distinguent fondamentalement.

Les Failles Méthodologiques Rencontrées ?


La théorie de l'évolution de Darwin a le même statut que la théorie du dessein intelligent, que cela soit clair, puisqu'elle n'est étayée que par des faits scientifiques n'étant que des signes et jamais des preuves. Notre objectif sera de démontrer que les faits appuyant la théorie de Darwin ne sont en rien des preuves, et qu'ils nécessitent une interprétation illogique pour le devenir. Car les faits scientifiques ne sont pas niés par les partisans du dessein intelligent, mais le cadre d'interprétation est différent, et parfois, les mêmes arguments sont interprétés de différentes manières.

« Pour qu'une théorie soit vraie, il ne suffit pas qu'elle apporte une interprétation des faits, il faut encore montrer qu'elle est la seule a encore pouvoir le faire. » — Maurice Allais

Le Dessein Intelligent peut se substituer parfaitement dans l’interprétation des faits acquis. Par exemple, aujourd'hui aucune théorie ne peut rivaliser avec la théorie du Big Bang, les résultats confirment les hypothèses émises. Une théorie n'est pas une loi. La loi de la gravitation, par exemple, est universellement reconnue. Elle est un fait avéré. Quant à l'évolution darwinienne, elle n'est toujours qu'hypothèse. Une théorie devrait s'appuyer sur des lois, pas uniquement sur des signes.

Dans le récit de Darwin, les hommes auraient un ancêtre commun avec le singe, et toutes les espèces seraient le résultat d'une évolution sur des milliards d'années, à partir d'une petite cellule vivante perdue dans l'océan, qui serait apparue par hasard.

Dans le cadre du Dessein Intelligent (D.I.), les Hommes auraient été créés par une volonté transcendante. C'est-à-dire qu'elle soutient l'idée d'une intelligence créatrice à l'origine de l'Univers et de la vie, mais selon les faits scientifiques établis, nous ne pourrions en dire plus. Elle ne s'opposerait en rien à la théorie de Darwin, si la logique des faits suivrait. Or aujourd'hui, aucun mécanisme d'évolution vers la complexité n’a été observé, nous le développerons plus loin. Les partisans du D.I. n'ont pas la prétention de savoir comment les êtres que nous sommes, sont tels qu'ils sont aujourd'hui. Elle se décharge de la dimension historique, qui reste et restera un biais méthodologique de l'évolution. Mais la théorie du D.I. n'affirme pas non plus que les hommes et les animaux soient apparus comme par magie sur la Terre, mais qu'elles l'ont été par une force transcendante et intentionnelle.

Le piège de l'évolution, c'est d'accepter le débat sur ce qui n'existe pas, à savoir l'évolution comme l'entendait initialement Darwin. Ne nous trompons pas sur la question, Darwin utilisait bien un champ lexical de perfectionnement, d'augmentation, au détriment d'un manque de recul et d'analyse historique claire. Une évolution nouvelle, voulait dire pour Darwin, une évolution pas encore connue. Or la contradiction est la suivante : rien n'indique que l'espèce fut initialement comme la nouvelle variation observée. L'évolution pourrait être circulaire, avec un plafond d'évolution, permettant aux différentes espèces de pouvoir s'adapter en fonction du milieu environnant.

Autre problème de la dimension historique, si des espèces n'ont jamais varié, et qu'elles sont aujourd'hui comme elles l'étaient il y a plusieurs millions d'années, pourquoi, (comme par hasard) il n'existe plus d'espèces transitionnelles ? Une contradiction impossible à résoudre.

En vérité, même pour le néo-darwinisme, il y a toujours cette idée d'évolution, dans le sens, d'être des descendants de singes hypothétiques. L'évolution est un mot qui ne veut rien dire en soit. Le monde évolue, certes, personne ne le conteste. Le monde du vivant évolue puisque par définition, la vie est mouvement et changement. Mais vouloir prédire ce changement est sûrement vouer à l'échec. Car c'est justement les invariants qui permettent de faire de la science. L'évolution n'a pas été toujours présentée comme des variations successives. Mais même ces variations ne démontrent pas l'évolution réelle, elles expliquent seulement la biodiversité.

De l'Origine des Espèces, n'est pas un ouvrage scientifique, il est très important de le rappeler. C'est une tentative de théoriser des mécanismes du monde animal et végétal, qui ne peuvent que passer par la construction philosophique. Or Darwin, ne possédait décidément pas les qualités requises pour discuter d'un tel système théorique. Son œuvre est remplie de contradictions logiques305. C'est à se demander si, les évolutionnistes ont réellement lu Darwin. Cependant, nous ne remettons pas en cause son travail d'observation. Darwin n'a pas écrit son ouvrage avec méthode, clairement, et aucun outil logique ne semble être évoqué. Les évolutionnistes, aujourd'hui, répondent à coté, déforment, ou omettent les précisions des questions dans le but de faire croire qu'ils ont une réponse à tout.306

Les interrogations auxquelles les évolutionnistes ne peuvent répondre sont nombreuses, en conséquence du manque de logique du paradigme initial. Ces questions démontrent l'incohérence d'une théorie à bout de souffle, qui s'efforce de survivre, en se modifiant au fil des jours, et se rapprochant même des thèses du Dessein Intelligent, alors que, cette dernière, est toujours restée fidèle à sa conduite, et aucune découverte n'est venue la contredire.

Le deuxième grand problème méthodologique dans la théorie évolutive darwinienne est d'ordre sémantique. La non-distinction entre ce qu'est une espèce d'un point de vue philosophique, et une espèce d'un point de vue biologique, car elles diffèrent énormément, conceptuellement.

Espèce : HIST. NAT. ZOOL. Ensemble d'êtres vivants possédant des caractères anatomiques, morphologiques et physiologiques communs, qui reproduisent entre eux des êtres semblables et également féconds.

En 1844, Charles Darwin, écrit à son ami John Hooker au moyen d’une lettre :

« Des rayons de lumière sont enfin venus, et je suis presque convaincu (contrairement à l'opinion que j'avais au début) que les espèces ne sont pas immuables (je me fais l'effet d'avouer un meurtre). » — Charles Darwin307

Cette révélation, presque digne d'un mystique, prouve que Darwin est responsable en partie du glissement sémantique par oxymore, puisque dans la métaphysique, une espèce est par essence immuable. Ce n'est donc pas ici le meurtre de la métaphysique occidentale dont il est question, mais du déni d'une connaissance universelle. Cela ne fait que confirmer l'évolution épistémologique mortifère occidentale.

En effet, si un partisan du Dessein Intelligent, souhaite énoncer le fait que l'on n’ait jamais observé une espèce évoluer en une autre, il l'entend d'un point de vue philosophique. Dans ce cas, le biologiste rétorquera l’inverse, et montrera deux espèces distinctes, qui en apparence se ressemblent, mais ont été classées par la communauté scientifique comme espèces différentes. Il faut donc utiliser la taxinomie du biologiste, et dire que l’on n’a jamais observé une évolution d'une espèce appartenant à une famille et évolué dans l’appartenance à une autre famille, car c'est, selon la théorie de l'évolution, ce qui s'est forcément produit un moment ou à un autre au cours de l'Histoire.

Taxinomie : Science des lois et des principes de la classification des organismes vivants; p. ext., science de la classification.

Autre exercice auquel nous allons nous prêter maintenant, concernera l’observation des protagonistes de deux conférences. En tant qu’étudiant en psychologie, l'observation du comportement humain nous fascine. Vous aurez compris qu'à travers nos écrits, nous nous sommes lancé dans la rationalité, et que la logique aristotélicienne semble incontournable. C'est la raison pour laquelle, nous allons montrer quelques irrationalités présentes, même chez nos spécialistes.

La première vidéo conférence est celle de Pascal Pick308, paléoanthropologue et maître de conférences au Collège de France, réalisé à l'Institut d'Astrophysique de Paris, le 5 mars 2013. Il défend le point de vue évolutionniste, ce qui est quasiment obligatoire en France si l'on souhaite faire une carrière universitaire. Pascal Pick est un bon pédagogue, car il arrive à nous transmettre les subtilités des concepts Darwiniens (archaïsme, panne d'évolution, l'homme descend du singe), pas toujours compris dans les deux camps d'ailleurs. Une très bonne vidéo, fortement conseillée, avec les nuances et les difficultés rencontrées par les évolutionnistes.

Première observation, l'homme qui fait l'introduction au début de la vidéo, fait un acte manqué, lapsus révélateur, qui traduit bien ce que nous avons pu dire précédemment. C'est qu'en France, la Science et Dieu, c'est tabou. Pour cet homme, il faudrait défendre la France de la théorie du Dessein Intelligent, qu'il n'arrive aucunement à percevoir comme une Science. Ce qui montre quelque part, le manque de démocratie et de laïcité flagrante au sein de nos universités.

Concernant Pascal Pick, on voit qu'il donne beaucoup de références culturelles, films, documentaires, romans, souvent fictionnelles. On verra que c'est une méthode utilisée propagandiste par les grosses productions, qui ont toujours fait l'apologie de la théorie de l’évolution, pour des raisons idéologiques évidentes (elle justifie leur gagne-pain). C'est la seule manière d'entretenir l'épistémologie historique de la théorie de l'évolution.

Enfin, Pascal Pick fait remarquer que les gens inspirant Darwin ont été de grands voyageurs, (Huxley, Hooker, Wallace, Alexander von Humboldt), ce qui nous ramène à la réflexion que nous avons émis sur les limites de la philosophie309. Les personnes voyageant énormément ont tendance à favoriser leur vision externe, et négliger leur œil interne. Ce qui peut expliquer une multitude de choses sur la psychologie de Charles Darwin, dont nous nous proposons de discuter ici :

Tout d'abord, une vision externe hypertrophiée, au détriment de la perception interne des choses, conduit fatalement au matérialisme. Le positivisme, fondement du matérialisme moderne, s'oppose à la vision traditionaliste, fondement de la métaphysique. Ce qui peut expliquer pourquoi Darwin se retrouve à vouloir détruire une part de la métaphysique (nous ne sous-entendons pas ici de volonté malveillante de la part de Darwin).

Cette vision externe favorisée facilite l'anthropocentrisme, car peu importe ce que les évolutionnistes en diront, mais la théorie de l'évolution part bien du principe d’expliquer l'origine des espèces, et entre autres celle de l'Homme. Question sur l'origine qui renvoie à la question « d'où est-ce que je viens ? », correspondant aux questions égocentriques normales de l'enfant qui a besoin de connaître ses origines. On pourrait penser que pour Darwin les raisons métaphysiques ne lui suffisaient pas, et qu'il avait, par conséquent, ce besoin de combler un manque.

Ce manque se voit à travers la parenté qu'il introduit dans sa théorie à travers la classification. Une parenté, qu'il ne retrouvait pas au sein de sa propre famille, car venant d'un milieu libéral, et éloignée des visions traditionalistes, en plus de ses nombreux voyages. Il perdra une de ses sœurs à un âge précoce, qui affectera énormément son père ; ce qui pourrait expliquer aussi son rejet du traditionalisme, et des religions. Nous pourrions penser qu'à travers cette théorie de l'évolution, Darwin a projeté sa parenté dans sa théorie avec celle des animaux, une parenté désirée qu'il n'aurait pu obtenir au cours de sa propre vie. Dit autrement, le fait qu'il y aurait un lien de parenté entre les hommes et les animaux, calmait les angoisses de Darwin, en rapport aux réponses « vides » (pour lui) des questions existentielles, qui ne le satisfaisaient pas.

Pour vous rassurer, le cas de Darwin n'est pas psychiatrique, car c'est un cas fréquent chez les amoureux des animaux, mais ce qui est plus inquiétant est la généralisation et la diffusion de son irrationalité dans le monde scientifique.

Pour résumer le corpus théorique de l'évolution Darwinienne :

Le gros problème de la théorie de l'évolution, c'est l'introduction d'une épistémologie historique, et la notion de parenté, qui n'a pas de fondement philosophique, contrairement à la théorie du Big Bang, qui détient aussi une dimension temporelle, mais étayée par l'argumentation logique d'Aristote et d’autres, grâce au principe de causalité. Même dans la théorie du Big Bang, les premiers principes (premières causes) ne sont pas véritablement évoqués, ce qui explique pourquoi elle est moins controversée, laissant la juste place de la Volonté Transcendante. Alors que la théorie de l’évolution darwinienne, elle, se prétend en droit de discuter des origines des espèces, et ainsi, prend le pas sur le discours théologique. Ce qui explique pourquoi, dans l’évolution darwinienne, il y a une forte part de croyance.

Autre impasse, la théorie évolutive de Darwin ne s'harmonise pas avec le reste des connaissances. Les astronomes, cosmologues, paléontologues, certains biologistes310, tous de formation universitaire, sont de plus en plus amenés à mettre en doute cette théorie qui confirme de moins en moins les hypothèses de la macroévolution. Darwin était peut-être innovant, mais à contre-courant du reste, ce qui explique la raison pour laquelle sa théorie est sans cesse révisée, rafistolée, et ne présente quasiment plus la substance originelle.

La seconde vidéo que nous souhaiterions commenter est un débat entre évolutionniste et créationniste organisé par Oumma TV, le dimanche 28 octobre 2012 à la Maison de la Chimie (Paris 7ème)311. Nous souhaiterions faire part de quelques observations premières, notamment dans les méthodes utilisées dans la transmission d'informations :

Une dernière question légitime : si la théorie de Darwin est si critiquée, pourquoi survit-elle ?

Une dernière précision, même d'un point de vue théologique, il faut savoir qu'Adam et Ève, correspondent étymologiquement respectivement, en tant qu'espèce, au premier homme et à la première femme, et concordent donc dans les deux cadres théoriques. Puisque même dans l’évolution darwinienne, il y a forcément eu un premier homme et une première femme, et la question reste à savoir s’ils sont apparus à la même génération, ce qui tiendrait du miracle dans le cadre darwinien.

Pour conclure, la différence entre les cadres, celui de Darwin est un récit projectif, alors que, dans celui du dessein intelligent, le Dieu créateur évoqué, est soutenu par une réflexion, métaphysique, logique, philosophique, et également repris par de nombreux grands scientifiques de notre histoire.312

En effet, c'est l'inscription de la théorie de l'évolution dans un facteur de compréhension historique, qui laisse place à l’irrationalité et à l'imaginaire. Lorsque nous évoquions l'idée d’un dieu « bouche-trou », on se rend compte maintenant que la théorie de l'évolution tend à effectuer ce rôle dans l'apport de réponses sous formes d'hypothèses, que le domaine scientifique ne peut vérifier.

Les Structures Homologues, une Évidence de l’Évolution ?


Homologue : Qui présente une correspondance de place, de forme, de fonction.

Les structures homologues semblent être l'argument évolutionniste le plus pertinent et le plus digne d'attention. C'est en réalité le premier et le seul argument sur lequel tout se tient. Pour les évolutionnistes, le fait que l'on retrouve des morphologies ressemblantes chez différentes espèces, traduirait une parenté, et un ancêtre commun, détenant ce même caractère. Pour les évolutionnistes se serait une évidence.313

Évidence : Caractère de ce qui est immédiatement perçu par les sens et notamment par la vue. Caractère qui entraîne immédiatement l'assentiment de l'esprit, soit à partir d'un raisonnement, soit à partir de la constatation de faits.

Cela me permet de rebondir de nouveau avec la réflexion du philosophe Kant : si l'on s'en tenait à l'observation passive, alors le soleil ne ferait que tourner autour de nous. C'est exactement, ce que font les évolutionnistes. L'argument « ça se voit », n'est plus un argument suffisant aujourd'hui, pour pouvoir induire une théorie. C'est une approche purement matérialiste. On verra par exemple, plus tard, que si l'on se souciait que de critères d'observations arbitraires, alors le corbeau, d'un point de vue psychologique, serait sûrement plus proche de l'homme que ne le serait le singe. La ressemblance n'induit pas l'évolution, on ne peut pas construire de raisonnement logique uniquement là-dessus.

La question que nous nous posons alors est : est-ce encore le seul cadre d'interprétation possible concernant l'homologie entre les différentes structures chez des espèces d'une même famille ? À l’époque de Darwin, à la limite, nous pouvons comprendre qu’il ait pu répondre par l’affirmation :

« Et nous pouvons concevoir aisément ces analogies, si chaque espèce a existé d'abord comme variété, et s'est formée de la même manière ; elles sont inexplicables, au contraire, si chaque espèce a été créée séparément. » — Charles Darwin314

Au XIXème siècle, il était probable de penser que l'analogie observable en première instance entre les espèces aurait pu être due à des variations. Et comme le dit Darwin, si les espèces auraient été créées chacune séparément, comme la théorie du Dessein Intelligent le soutient, cela demeurerait inexplicable.

Or Darwin ne connaissait pas l'ADN, qui ne sera découvert que le siècle suivant, il ne pouvait donc pas comprendre l'analogie entre les espèces. C'est la raison pour laquelle, il pensait que la variété était l'origine de l'espèce, et que les analogies ne pouvaient être expliquées uniquement de cette façon. Dans L'Origine des Espèces, il était encore loin de penser que l'information se trouvait à l'intérieur des cellules vivantes. Car c'est bien une partie de cette information qui donne la structure morphologique globale d'une espèce.

Néanmoins, même si l'ADN est responsable en partie de la structure morphologique, on pourrait penser que l'homologie en générale serait la conséquence de mutation et d'évolution des espèces dans le temps. Pour contrer cette argumentation, nous n’avons d'autres choix, que de recourir aux arguments pertinents relevés par Harun Yahya, dans son Atlas de la Création, Volume 2 :

« On trouve des organes homologues chez des créatures appartenant à des phylums complètement différents, parmi lesquels les évolutionnistes n'ont pas pu établir une quelconque relation évolutionnaire.
Les codes génétiques de certaines créatures qui ont des organes homologues sont complètement différents les uns des autres.
Le développement embryologique des organes homologues chez différentes créatures est complètement différent. » — Harun Yahya315
Phylums : BIOL. « Lignée d'espèces issues toutes d'une même souche ; les différentes formes revêtues par les ascendants d'une espèce »

Harun Yahya utilise la littérature scientifique occidentale pour démontrer ses contradictions, et mettre en avant les études, et les écrits, qui vont à l'encontre de l'évolution darwinienne. Harun Yahya est philosophe de formation, maîtrisant la logique, il comprend alors que les trois arguments énumérés ci-dessus sont suffisants pour détruire la théorie de l'homologie, à condition qu'il les développe et les étaye avec de véritables faits. On reprendra succinctement les trois arguments :

Le premier argument d'Harun Yahya, révèle que l’on trouve des homologies chez des créatures, qui, phylogénétiquement parlant, ne sont pas voisines, et dont les évolutionnistes ne décèlent aucune relation évolutive. Dans ce cas-là, les évolutionnistes ne parlent plus d'homologie (qui pour eux, sous-entend la parenté), mais d'analogie (ressemblance, sans lien de parenté).

Zone de texte

En générale, on vous montrera les homologies dans une même famille, comme ci-dessus, tous mammifères (sauf l'oiseau) ; mais on remarque des homologies, chez toutes les espèces de familles différentes (reptile, poisson, oiseau, mammifère), ci-dessous ; alors qu'ils n'ont pas forcément de lien évolutif entre eux.

Petite remarque, on attire souvent votre attention uniquement sur une partie d'une espèce, mais si l'on devait la comparer dans sa globalité, avec les transitions hypothétiques, nous verrions que l'évolution n'aurait plus beaucoup de sens. Constater que chez dix espèces différentes, une « évolution » de la longueur d’un os, par exemple, au niveau des membres supérieurs, en classant ses animaux graduellement, on créé alors une illusion d’évolution. Mais si l’on regarde la totalité des espèces, ce gradualisme d’évolution ne peut pas être constaté à toutes les parties du corps de celle-ci.

Mais admettons, nous n'avons sur l’image précédente que des vertébrés, et nous aurions pu vous donner le même exemple, avec les ailes, que l'on retrouve chez les oiseaux, les mammifères (comme la chauve-souris), les insectes, et chez les dinosaures, qui sont également tous des vertébrés. Donc, le fait qu'ils soient tous issus d'une classe plus grande, « les vertébrés », expliquerait cette homologie, selon les évolutionnistes. Or, il est évident, que l'ancêtre commun supposé des familles distinctes ne pourrait pas être pourvu de ces caractères, puisque ces derniers ne sont pas assez archaïques.

L'exemple insurmontable est celui de l’œil, qui est un organe extrêmement complexe, dont les évolutionnistes se refusent à accepter qu'il soit le fruit d'une création toute faite, et l'explique par des phases d'évolution à travers les espèces. Voilà qu’un problème se pose, car on a découvert que l’œil du poulpe était quasiment similaire dans sa structure et son fonctionnement à celui de l'homme. Or le poulpe, fait partie des espèces les plus éloignées phylogénétiquement de l'homme.

« Même quelque chose d'aussi complexe que l’œil est apparu plusieurs fois ; par exemple, chez le calmar, les vertébrés et les arthropodes. C'est déjà assez pénible d'expliquer l'origine de telles choses une fois, mais de penser à le faire plusieurs fois selon la théorie synthétique moderne me fait tourner la tête. » — Frank Salisbury316
« Il est très difficile de répondre à une troisième objection. Comment fut-il possible à un organe complexe d'apparaître subitement même s'il a apporté des avantages avec lui ? Comment, par exemple, la lentille, la rétine, le nerf optique et toutes les autres parties chez les vertébrés, qui jouent un rôle dans la capacité à voir, sont-ils apparu de façon immédiate ? Parce que la sélection naturelle ne peut pas faire la distinction entre le nerf optique et la rétine. L'apparition de la lentille n'a aucune valeur en l'absence de la rétine. Le développement simultané de tous les composants de la vue est inévitable. Comme les éléments qui se développent séparément sont inutilisables, ils seront chacun sans valeur et disparaîtront peut-être avec le temps. Dans même temps, leur développement commun nécessite qu'un nombre inimaginable de petites probabilités se produisent simultanément. » — Ali Demirsoy317

Alors, pourquoi l’œil en tant qu'organe est une impasse à l'évolution ? Parce que selon la sélection naturelle, ce qui n'est pas fonctionnel et utile, a tendance à s'effacer du patrimoine génétique. Or l’œil, pour fonctionner, sa simple structure n'est pas suffisante. Il a besoin de la paupière, par exemple, permettant la lubrification de l’œil, qui, sans sa présence, deviendrait sec et hors de fonctionnement, entraînant rapidement l'aveuglement. Donc, soit l’œil aurait dû disparaître, soit il est apparu directement avec les autres éléments nécessaires, sans explication possible pour les scientifiques.

Pour résumer le premier argument, on trouve des organes, ou des structures homologues non-présentes chez l'hypothétique ancêtre commun de deux espèces. Cela inclut que des systèmes structurels homologues sont apparus de manière indépendante l'une de l'autre. Et ce qui signifie, qu'un caractère homologue n'induit pas forcément un ancêtre commun.

Le second argument est très bien formulé par Michael Denton, biochimiste britannique, et concerne justement l'analyse de l'ADN :

« Les structures homologues sont souvent déterminées par des systèmes génétiques non homologues et il est rare que le concept d'homologie puisse être étendu au plan embryologique. » — Michael Denton318
« Les livres sur l’évolution attachent beaucoup d’importance sur les similitudes, en soulignant les ressemblances évidentes entre les squelettes des membres de différents animaux. Par exemple la structure d’os qui se trouve dans le bras d’un homme est identique à celle que l'on trouve dans l’aile d’un oiseau et la nageoire d’une baleine, et cela constituerait une preuve de leur origine commune. Maintenant, si ces différentes structures avaient été transmises par les mêmes couples de gènes, qui ont variés de temps à autre par des mutations et sollicités par la sélection naturelle, la théorie aurait du sens. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Les organes homologues sont maintenant connus pour être produits par des complexes de gènes totalement différents dans les différentes espèces. Ce concept donc de dire qu’une similitude dans les gènes implique une descendance commune s’est effondré. » — John Randall319

En effet, si les systèmes homologues ne sont pas contrôlés par les mêmes systèmes génétiques, ils ne peuvent aucunement être le fruit d'une évolution par mutation. Car cela supposerait un mécanisme intelligent, bien plus grand que ce que pourrait même formuler la théorie du Dessein Intelligent, ce qui ne reste pas inenvisageable.

« Quel est ce mécanisme qui a pour résultat la production d'organes homologues, les mêmes "modèles", bien qu'ils ne soient pas contrôlés par les mêmes gènes ? J'ai posé cette question en 1938 et on n'y a pas encore répondu. » — Gavin De Beer320

Et enfin, de même pour le troisième argument, les organes homologues se développent selon des schémas différents, du point de vue de l'embryologie. Ce qui d'ailleurs, d'après Pere Alberch, biologiste du développement, serait « la règle plutôt que l'exception », le fait que « les structures homologues se forment à partir d'états initiaux distinctement dissemblables ».321

Nous vous avons exposé ici les trois arguments suffisants pour démonter l'homologie comme preuve évidente de l'évolution. Il en existe d’autres comme l'incohérence des données moléculaires et l'arbre phylogénétique classique. Pour faire simple, l'arbre phylogénétique serait différent que l'on se base uniquement sur l'observation anatomique ou l'observation moléculaire.

« Chaque classe y est unique au niveau moléculaire, isolée et non reliée à d'autres par intermédiaires. Ainsi les molécules, pas plus que les fossiles, n'ont procuré à la biologie évolutionniste les intermédiaires insaisissables cherchés depuis si longtemps… Au niveau moléculaire, aucun organisme n'est "ancestral", "primitif" ou "avancé" par rapport à ses proches… Si ces preuves moléculaires avaient été disponibles il y a un siècle… l'idée de l'évolution organique n'aurait peut-être jamais été acceptée. » — Michael Denton322

Établir une observation anatomique, moléculaire et génétique sont des rapprochements purement matérialistes, car on aurait pu très bien construire un arbre phylo-psychologique, qui aurait la même crédibilité, c’est-à-dire, classer le vivant par ordre d'apparition de caractère cognitif, et donnerait une classification tout autre.

Un dernier argument est la para-homologie, le fait qu'il existe des structures morphologiques similaires chez des espèces, mais qui n'ont pas la même fonction. Sans rentrer dans les détails, c'est l'inverse de l'analogie.

Pour résumer, l'homologie certes, dans le sens qu'il y a bien des similarités qui peuvent aujourd'hui s'expliquer par les programmes génétiques. Mais rien ne permet d'induire automatiquement la descendance, l'évolution ou la parenté, qui sont des mots subjectivement connotés, et dont les contre-exemples, non-exceptionnels, viennent à l'encontre de cette thèse.

Pour finir, les défenseurs de la théorie de l'évolution seront les seules, à se réfugier derrière la méthode scientifique, notamment celle de Karl Popper, qui pourtant cherchera à démontrer, lui aussi, la fausseté du caractère scientifique de l’évolution darwinienne323. Nous pourrions demander aux évolutionnistes Darwiniste la chose suivante : est-ce que l'hypothèse d'un ancêtre commun à l'origine de chaque espèce est une hypothèse testable ? Sachant que cet ancêtre commun, il se peut qu'il n'existe pas. À l'opposé, l'hypothèse que chaque espèce, au sens philosophique, est l’œuvre d'une force transcendante, est-elle une hypothèse testable ? Sachant que cette force transcendante, il se peut qu'elle n'existe pas.

Alors que l’on a des preuves dialectiques sur l’existence de la seconde hypothèse, pour la première, cela reste encore à démontrer.

Classification, arbre phylogénétique, archive fossile et explosion cambrienne ?


Le second argument évolutionniste, le plus digne d'intérêt, pierre angulaire de la théorie de Darwin, est la formulation de l'ascendance commune. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les évolutionnistes affirment que, si l'on prend deux espèces différentes, elles auraient un ancêtre commun plus ou moins éloigné dans le temps. Si l'on illustre cela par un exemple, l'homme et le chimpanzé ont un ancêtre commun plus récent que celui de l'homme et de la mouche. Ce qui signifie entre autres que chaque espèce partage un ancêtre commun avec une autre espèce, et tout être vivant détient un ancêtre commun avec toutes les espèces. Ce qui fera naître le fameux diagramme en corail.

Le diagramme ci-dessus est l'arbre phylogénétique du vivant simplifié. Ce qu'il faut comprendre, c'est que selon les évolutionnistes, pour chaque jonction de catégorie d'espèce, il existe un ancêtre commun, partageant alors des caractères avec l'espèce récente. Ce qui signifie également que plus les espèces sont éloignées l'une de l'autre sur l'arbre, plus leur ancêtre commun se retrouve éloigné dans le temps.

On obtient cet arbre tout d'abord par catégorie hiérarchisée, qui sont principalement au nombre de sept :

Règne → Phylum (pluriel « Phyla ») (Embranchement) → Classe → Ordre → Famille → Genre → Espèce.

Par exemple, il existerait, selon les biologistes, 5 à 6 règnes différents, qui sont eux-mêmes divisés en phylum. Les phylums correspondent aux ensembles des espèces animales ayant en commun une structure physique fondamentale. Il existerait environ 35 phylums distincts, comme les chordés, dont un sous-phylum correspond aux vertébrés. Ce qui signifie que l'homme, étant vertébré, fait partie de cet embranchement324. Jusque-là rien d'anormal, cette classification du monde du vivant semble assez cohérente.

Seulement voilà, pour obtenir entièrement l'arbre phylogénétique, il était question initialement de parenté, et donc d'évolution. Ainsi, Darwin, le premier à utiliser l'arbre en corail, pensait qu'à travers cette classification, se traduisait l'histoire naturelle du monde du vivant. Et ainsi, la biodiversité se serait développée par évolution à partir d'ancêtres primitifs, moins complexes.

Avant de rentrer dans la contestation de cet argument, deux choses à bien assimiler concernant la classification. Selon les évolutionnistes, aujourd'hui, la phylogénie n'implique plus forcément la généalogie. Première contradiction : Pourquoi alors continuer à parler « d'ancêtre » commun, d'utiliser une sémantique qui porte à confusion ?

Les évolutionnistes ont fait évoluer leur théorie, si bien que l'homme, au début fut considéré comme le plus évolué, puis ensuite le plus récent, et enfin le plus complexe. Or il se trouve que rien de tout ceci n'a été prouvé, et que les preuves vont dans le sens inverse. Il existe des espèces plus complexes que l'homme au niveau génétique. Il ne faut pas commettre l'heuristique de jugement de la taille, une souris est aussi complexe qu'un homme, voir plus ; certaines plantes sont plus complexes. Nous désignons la complexité en fonction de la taille du génome, car il est le principal agent du design de l'espèce finale. Par ego, les évolutionnistes ont refusé que le nombre de gènes ne soit suffisant pour définir la complexité, il ne leur reste plus qu'à se justifier, en parlant de paradoxe de la valeur C325. Ce terme de paradoxe, montre le déni et le manque d'humilité des évolutionnistes à admettre que l'homme n'est pas la chose la plus complexe de l'univers, et surtout qu’il n’y avait pas forcément de lien définitif entre les dispositions macroscopique d’un organisme vivant et son génome.

( La création des cieux et de la terre est quelque chose de plus grand que la création des gens. Mais la plupart des gens ne savent pas. )326

La génétique a bien évidemment remis en question cet arbre, auparavant construit uniquement sur l'observation macroscopique, c’est-à-dire sur les structures et organes visibles par l’œil humain. Mais depuis la découverte de l'ADN, nous sommes capables de faire la distinction entre un caractère homologue et analogue, comme on a pu le voir précédemment, par des organes et des structures n'étant pas pilotés par les mêmes gènes, et qui pourtant ont été longtemps classifié ensemble. Ainsi, dans l'arbre phylogénétique, il n'existe pas le groupe des poissons par exemple.

Les microbiologistes sont donc souvent dans l'incompréhension concernant la théorie de l'évolution, mais, une autre discipline vient aussi infirmer la dimension temporelle évolutive scientifique de cet arbre. C'est la paléontologie.

Paléontologie : Science qui étudie les êtres et organismes vivants ayant existé au cours des temps géologiques, basée sur l'observation des fossiles.

Chaque point de convergence entre les espèces, correspond à un ancêtre commun hypothétique, une forme dite transitionnelle ou intermédiaire. Or, à ce jour, il n'en existe aucune selon les archivages fossiles. Pour remettre immédiatement les évolutionnistes à leur place, l'hypothèse de l'arbre traduisant l'histoire naturelle évolutive ne peut être testée qu’uniquement par les paléontologues. Or, plusieurs éléments viennent contrecarrer cette hypothèse.

Premier élément, il existe ce qu'on appelle la stase dans les archives fossiles.

Stase : Cessation d'activité.

On trouve ainsi, selon les archivages fossiles, des espèces qui n'ont pas changé que ce soit structurellement, ou fonctionnellement, durant plusieurs millions d'années. Les évolutionnistes vous diront, que ce n'est pas important, et ils prendront pour exemple, qu'il existe toujours des chimpanzés, malgré que l'homme en soit le descendant. Autrement dit, il n’y aurait qu'une partie de la population des singes qui auraient évolué. Oui, mais la question n'est pas là ! La stase démontre seulement que, si une partie des espèces n'ont pas évolué, alors où est la partie des formes transitionnelles qui n'ont pas évolué ?

« D'abord, si toutes les espèces descendent d'autres espèces antérieures par des transitions graduelles presque insensibles, comment se fait-il que nous ne trouvions pas partout d'innombrables formes transitoires ? Comment se fait-il que les espèces soient si bien définies et que tout ne soit pas confusion dans la nature ? » — Charles Darwin327

Même Charles Darwin était conscient de cette difficulté pour sa théorie, jusqu'à aujourd'hui, les paléontologues invalident l'évolution darwinienne, et grâce aux nouvelles techniques d'analyse, ce que Darwin considérait comme des formes transitionnelles autrefois, se sont retrouvées, au final, ne pas en être. L'exemple le plus connu étant le cœlacanthe, considéré longtemps comme une espèce disparue et dont le fossile venait étayer les conjectures évolutionnistes d'une forme transitionnelle, ce qui s'est avéré être faux par la suite.328

Ensuite, le second élément invalidant la théorie de l'évolution darwinienne, c'est que non seulement il existe des espèces qui n'ont pas évolué durant des centaines de millions d'années, mais aussi, que tous les phylum connus à ce jour, sont apparus quasiment dans le même temps, durant l'ère du Cambrien, sur une période de 5 millions d'années, représentant une courte période de temps à l'échelle géologique. On parle aussi de Big Bang du vivant, car, selon les archivages fossiles, on observe une explosion d'apparitions d'espèces extrêmement complexes, sans antécédents évolutifs329. Avant l'ère du cambrien, il y avait des organismes unicellulaires, voir multicellulaires, mais pas assez complexes pour comprendre le saut qualitatif et l'apparition de ces nouveaux phylums aussi complexes que ceux d'aujourd'hui.

Entre 60 et 100 phylums sont apparus lors du cambrien, or seulement 35 aujourd'hui ont survécu. Ce qui signifie autre chose. L'arbre du vivant est plutôt inversé contrairement à celui proposé par Darwin. La disparition des espèces animales, voire de phylums entiers est un argument fort contre l'évolution.

« La théorie darwinienne parle de « cône de diversité croissante », comme premier organisme vivant, ou première espèce animale, progressivement et constamment diversifiée pour créer les niveaux les plus élevés de l'ordre taxonomique. Les archives fossiles animaux ressemblent plus à un cône pareil mis sens dessus dessous, avec des phylums existants au début puis ensuite diminuant. » — Phillip E. Johnson330

La diversité, comme elle est pensée par les évolutionnistes, va à l'encontre des lois entropiques telles qu’elles sont définis par les physiciens. La physique, une autre discipline qui vient s'opposer aux théories évolutives darwiniennes.

Mais on pourrait encore critiquer la classification purement matérialiste, qui ne rend pas en compte l'aspect cognitifs des espèces animales. S'il y avait eu réellement évolution, alors elle aurait été constatée aussi au niveau psychologique, au niveau des caractères d'acquisition du savoir. Cette dimension du développement cognitif restera sans cesse écartée, car elle viendrait invalider les fondamentaux évolutionnistes. Par exemple, le corbeau est cognitivement plus proche de l'homme que ne peut l'être le chimpanzé. Le corbeau est capable de résoudre des problèmes plus rapidement et plus efficacement que les primates, et certain leur accorde l'hypothèse même d'être doté d'une méta-cognition, comme la théorie de l'esprit chez l’homme.331

Pour résumer, la classification systématique du monde du vivant est utile et a une certaine cohérence. Cependant, il n'existe à ce jour aucune preuve d'une évolution réelle des espèces, c'est-à-dire de développement de catégorie. La classification du monde du vivant ne permet pas de lire l'histoire naturelle d'une évolution en faveur de la diversité, mais bien au contraire, les espèces en voie d'extinction augmentent, et la diversité diminue, même si elle ne semble pas se faire remarquer, d’une part, du fait de l’éloignement de l’homme avec la nature, et d’autre part, dû au fait des nouvelles espèces répertoriées, auparavant ignorées du monde scientifique.

La Sélection Naturelle ?


À partir de toutes ces observations, Darwin a tenté de théoriser les mécanismes de sa vision de l'évolution naturelle. Un de ces mécanismes les plus importants dont il sera le pionnier, et toujours d'actualité, est la sélection naturelle.

Sélection naturelle : [Dans la théorie de Darwin] Sélection (naturelle). Processus qui, sous l'effet de conditions naturelles, assure la survivance des êtres et des espèces les plus aptes à lutter pour leur existence dans un milieu donné et entraîne l'élimination plus ou moins complète de ceux qui sont moins bien adaptés.

Commençons par décrire ce qu'entend un évolutionniste par sélection naturelle :

« Quand un lion pourchasse une horde de gazelles, et s’empare de la moins rapide, c’est exactement le même phénomène qui se produit. En mangeant la gazelle la plus lente, le lien a très légèrement augmenté la vitesse moyenne du reste du troupeau. Seules les gazelles les plus rapides vont réussir à vivre assez longtemps pour se reproduire. Comme le cheval de course qui ne finit pas à l’abattoir. Sauf que dans ce cas, comme il n’y a pas d’humain impliqué, cela s’appelle la « sélection naturelle », mais les mécanismes, finalement, ont beaucoup en commun (avec la sélection artificiel). De la même manière, les lions les plus lents ne mangent pas beaucoup et sont donc plus faibles et ne gagnent pas les combats pour les femelles, et donc ne se reproduisent pas beaucoup. La vitesse du lion est donc corrélée à celle de la gazelle. Et la même tendance inexorable affecte toutes les choses qui vivent, plantes et animaux, bactéries, baleines, chacune à sa manière. L’avantage favorisé par la sélection naturelle ne réside pas toujours dans la vitesse : il peut s’agir de camouflage, de vision nocturne, de cornes ou de défenses, de la taille, de l’intelligence… »332

Premièrement, il y a des paramètres comme la vitesse, la taille, l'intelligence, qui ne s'hérite pas d'une génération à l'autre. Dans cet exemple, pourtant représentatif, il y a un mélange, entre ce qui est inné et acquis. Il faut bien faire la distinction entre ce qui est d'ordre génétique et ce qui est développé par l'environnement. Il a été prouvé depuis bien longtemps que les caractères acquis ne s’héritaient pas, notamment par les expériences d’August Weismann, biologiste et médecin allemand, de manière assez simple et radicale, en pratiquant l'ablation de la queue d'une souris, il observa que la descendance, elle, préservait alors sa queue.

De la même manière, lorsque le lion le plus rapide attrape une gazelle lente, même si la vitesse moyenne du groupe augmente ou diminue dans un cas ou dans l'autre, d'une part, cela n'empêche pas au lion d'avoir une descendance de lions plus lents que lui, et les gazelles une descendance de gazelles lentes également, et d'autre part, les espèces en question seront toujours limitées dans leur caractère acquis, par leur structure physique, musculaire, intellectuel, etc.

Gregor Mendel, moine et botaniste tchèque, a démontré que les caractères innés, eux, se transmettaient d'une génération à l'autre, grâce à ses expériences sur la lignée des pois. Mendel est considéré comme le père fondateur de la génétique.333

Les évolutionnistes ont tendance à résumer la Sélection Naturelle comme la somme de la variation des caractères d'une espèce avec la sélection des espèces possédant les caractères les plus adaptés à leur environnement.

(Sélection Naturelle = Variation + Sélection)

« La haute stature de la girafe, la longueur de son cou, de ses membres antérieurs, en font un animal admirablement adapté pour brouter les branches élevées des arbres… On constate que les individus d’une même espèce diffèrent souvent par les longueurs relatives de leurs diverses parties. Les individus ayant une ou plusieurs parties plus allongées qu’à l’ordinaire, ont dû, en général, survivre en période de disette. Leur croisement a produit des descendants qui ont hérité d’une tendance à varier dans la même direction ; tandis que les individus moins favorisés sous les mêmes rapports doivent avoir été plus exposés à périr » — Charles Darwin

Cette vision de la sélection naturelle, au départ vient de Jean Baptiste de Lamarck, naturaliste français. L'exemple le plus connu, est celui de la girafe qui a le cou assez long pour se nourrir, a plus de chance de survivre, alors que celles ayant un cou plus petit, seront amenées à disparaître au fil du temps, entraînant avec elles donc l’annihilation du caractère à petit cou. C'est une manière de valider, la loi du plus fort et du chacun pour soi, or on sait aujourd'hui qu'il n'en est rien. La loi du plus fort existe au niveau inter-espèces et aussi de façon intra-espèce, mais seulement dans des conditions bien définies qui la favorise. Néanmoins, il existe aussi de nombreux exemples ou le plus fort collabore et vie en harmonie avec le plus faible dans la nature.334

Mais l'argument contre la sélection naturelle, restera l'existence de l'espèce humaine, qui est la plus facile à observer, à plusieurs niveaux.

On peut tout d'abord remarquer, qu'il y a une dégradation monumentale intellectuelle, et cela peut se constater si l'on regarde les différentes civilisations de ces derniers millénaires. L'intelligence de l'homme a diminué, il suffit de regarder l'état du monde actuel, dirigé et bâti par nos élites, et détruit, par un nombre de guerres de plus en plus grandissant. Puisque l'intelligence est indiscutablement un caractère favorable à l'espèce humaine, pourquoi l'intelligence moyenne de l'homme n'augmente-t-elle pas avec le temps ?335

Tout simplement parce que la sélection naturelle ne prend pas en compte la morale, et on peut faire ici un lien, avec ce que nous avons déjà évoqué dans le chapitre sur les limites de la philosophie. Darwin a détruit et dénié toute la métaphysique, ce qui explique pourquoi sa théorie aura toujours des incohérences.

On remarquera également que plus aucun philosophe n'est capable de compiler comme un Platon, malgré le progrès de l'espérance de vie, selon la théorie de l'évolution, nous devrions être capables de produire plus, au niveau intellectuel, or ce n'est pas le cas.

L'homosexualité est un argument également en défaveur de la sélection naturelle, car il est bien avant tout un comportement (sexuel) et non une facette de la personnalité. Autrement dit, selon la sélection naturelle, ce comportement devrait disparaître, car défavorisé pour la reproduction. Pourtant dans les pays occidentaux, ces vingt dernières années la population homosexuelle a nettement augmenté. En fin de compte, l'homosexualité, malgré elle, renforce l'idée de la conception d'une intelligence créatrice, en montrant bien, que l'homme est un être politique, spirituel, et que par conséquent, il peut aller à l'encontre de son intérêt premier.

Tout comme le fait qu'un homme puisse faire une grève de la faim, au détriment de ses besoins vitaux, ou même le fait qu'il est la capacité de se suicider. D'ailleurs, le suicide est souvent la manifestation de l'inverse de la lutte pour la survie, puisqu'il s'agit souvent d'un désespoir qui se manifeste par renoncement à toute violence extérieure. À partir du moment, où l'on ne peut obtenir que ce qui nous est vital uniquement par la violence, l'homme civilisé se retient, et retourne psychiquement cette violence contre lui-même. Cette violence, s'il échoue à la sublimer, peut finir par se manifester concrètement dans l'acte regrettable en question. C'est ce qui arrive dans un système qui ne protège pas l'homme moral civilisé en cohabitation avec l'homme immoral.

Toujours selon la sélection naturelle, les populations les plus pauvres devraient être plus dans la difficulté concernant la reproduction, or on sait que c'est souvent l'inverse, alors que les familles aisées ont tendance à avoir un nombre d'enfant plus restreint.

Nous aimerions préciser que la pauvreté est rarement un choix, ou un caractère inné, mais bien souvent les conséquences d'une politique, et donc d'actions humaines à l'encontre d'intérêts d'autres humains, et que la sélection naturelle ne peut rien faire contre l'éradication de la pauvreté. Il faudrait qu’une certaine élite soit capable d'entendre ces mots et d’en prendre conscience, cela permettrait d'éviter de se confronter à ce genre de propos absurde, existant toujours au XXIème siècle :

« Les classent les plus basses se reproduisent trop vite. Ainsi ... ils ne doivent pas avoir accès trop facilement à un traitement de secours ou à l'hôpital de peur que la suppression de la dernière révision de la sélection naturelle ne deviennent trop facile pour les enfants afin de se reproduire ou de survivre ; Le chômage devrait être un motif de stérilisation ». — Julian Huxley336

Autrement dit, ce sont les politiques qui organisent la sélection « naturelle » chez l'être humain, par le chômage, la limitation des services, etc. Mais en réalité, ce n'est pas une réelle sélection naturelle, puisque effectuée et gérée par des hommes. On parlera plutôt d'une sélection artificielle. Cela est très proche de l'eugénisme.

Eugénisme : Ensemble des recherches (biologiques, génétiques) et des pratiques (morales, sociales) qui ont pour but de déterminer les conditions les plus favorables à la procréation de sujets sains et, par là même, d'améliorer la race humaine.

Allez dire aux juifs, que la Shoah est la conséquence de la sélection naturelle, vous verrez avec quelle hostilité, justifiée, ils vous accueilleront. D'ailleurs, juste pour partager un fait intéressant sur les survivants de génocide, comme celui de l'holocauste, une étude montre que les survivants victimes de traumatismes génocidaires développent une longévité de vie supérieure à la normale.337

On pourrait encore parler d'une multitude d'autres exemples, allant à l'encontre de la sélection naturelle, qui ne peut être appliquée aucunement sur l'homme, mais aussi qui n'explique pas l'origine de la vie et de la conscience de l’homme.

La seconde chose du mécanisme de sélection, qui va à l'encontre des sciences exactes et générales, c'est ce qu'elle implique. En 1885, George Douglas Campbell, qui devint en 1892 le huitième duc d’Écosse, rapporte avoir eu une conversation avec Charles Darwin, quelques années avant sa mort. Voici ce qu’il dit :

« Pendant la conversation, j’ai dit à Mr Darwin, en référence à ses travaux remarquables sur la fertilisation des orchidées, les vers de terre ainsi que sur d’autres observations qu’il a faite sur les mécanismes époustouflants de certains buts dans la nature, qu’il était impossible de regarder à tout cela sans se rendre compte qu’une intelligence a été impliquée. Et je n’oublierai jamais ce que m’a répondu Darwin. Il m’a regardé d’un air très sérieux et m’a dit : “Et bien moi aussi j’ai cette pensée qui me vient souvent avec une force accablante mais à d’autres moments, j’ai l’impression qu’elle s’en va. » — George Douglas Campbell338

Outre le fait que cette citation vient confirmer le conflit psychique intérieur de Darwin, la théorie de l'évolution pose une autre question, qui est le problème du hasard. Le hasard est une sorte de nouvelle divinité scientifique, à laquelle les scientifiques font appel lorsqu'ils sont dans l'incapacité de comprendre un phénomène encore trop complexe et qui les dépasse.

« Tout ce qui existe dans l’univers est le fruit du hasard et de la nécessité. » — Jacques Monod339

Lorsque Jacques Monod, biologiste et biochimiste français, fondateur de la théorie synthétique de l'évolution, assume de tels propos, il est normal, que beaucoup d'astronomes, cosmologues, et mathématiciens ne prennent pas aux sérieux, depuis le début, l'évolution décrite par un mécanisme qui ne serait que hasard. Le hasard n'est pas du domaine de la Science, car si l'Univers ne serait que hasard, il ne pourrait être pensé, ni modélisé, ni même étudié.

Cette notion de hasard, est en réalité dangereuse idéologiquement, car elle permet le Darwinisme social, autrement dit, justifier la pauvreté et la richesse des hommes par quelque chose d'insondable que serait justement ce hasard. Justifier aussi, la loi de la jungle, du plus fort et du chacun pour soi, pour pouvoir se débattre contre ce hasard. Alors qu'en réalité, on sait très bien que la pauvreté et les inégalités sociales ne sont la conséquence que de volonté politique humaine. Mais, on ne développera pas plus, car nous nous écartons de notre sujet d’étude.

Mais allons plus loin, et démontrons sémantiquement parlant, comment cette théorie ne fait que brasser du vent. L'argumentation évolutionniste utilise des termes assez creux et vide de sens. Par exemple, on entend par sélection naturelle, le fait que les plus adaptés à leur environnement se reproduisent plus facilement que les moins adaptés. Qu'est-ce que signifie « les plus adaptés » ? « Adapté » à quoi ? Adapté à la reproduction en réalité !

Autrement dit, selon Darwin, les plus adaptés à se reproduire se reproduisent plus facilement ! La danse des mots, ou comment faire feindre d'avoir trouvé une chose extraordinaire. C'est la raison pour laquelle la sélection naturelle ne peut être un mécanisme étudié par la science dans un but de prédiction, car elle est sémantiquement non-réfutable.

Mais nous n'avons pas encore parlé de l'escroquerie majeure de la sélection naturelle, c'est qu'elle explique uniquement la variation d'une espèce, mais n'est pas un mécanisme évolutif, dans le sens du changement d'espèce, que ce soit par gradualisme, ou par saut ponctué. Même en aidant la sélection naturelle, par celle dite artificielle, par exemple dans un poulailler, vous avez beau sélectionner les meilleurs, vous aurait toujours des poules et des coqs. La sélection naturelle n'a aucun pouvoir sur la génétique. De ce fait, les évolutionnistes bien embêtés par les découvertes de l'ADN au milieu du XXème siècle, se sont vus rajouter deux autres éléments pour que leur évolution naturelle puisse continuer à être pensée : les mutations et la théorie des équilibres ponctués.

Micro et Macro-évolution ?


Si la sélection naturelle n'explique pas les origines génétiques des allèles présents chez une espèce, elle peut en partie constituer un élément de réponse à ce qu'on appelle la microévolution, qui correspond à la variation génétique au sein d'une même espèce. Cette variation au sein des espèces explique la diversité du monde vivant.

Un allèle est une version d'un gène se situant sur un locus, endroit précis d'un chromosome, qui code une partie de l'organisme d'une espèce. Par exemple, pour la couleur des yeux, du fait que l'être humain possède des paires de chromosomes, nous possédons tous deux allèles qui codent la couleur de nos yeux. Or, si vous avez les yeux marrons, il peut exister plusieurs cas : soit vous avez deux allèles qui codent la couleur marron de vos yeux, soit vous avez un allèle pour la couleur marron et un autre allèle qui code pour une autre couleur des yeux (bleu ou vert, par exemple). Or, ce second allèle qui code pour une autre couleur, est dit récessif. Il ne s'exprime pas, lorsqu’il est associé avec un allèle dominant. Pour avoir les yeux de la couleur récessive, il faut donc posséder les deux formes d'allèles récessifs dans son phénotype chromosomique.340

La sélection naturelle, à elle seule, n'explique pas l'origine de ces différents allèles. Elle ne fait que constater l'évolution, et la sélection par l'environnement des allèles.

Schéma allèle dominant/allèle récessif

Une étude connue sur la microévolution est celle réalisée sur la phalène du bouleau, par Kettlewell, en 1950341. Jusqu'en 1848, les phalènes de bouleau rencontrées en Angleterre, présentaient un phénotype principalement blanc, (papillon blanc), mais avec l'industrialisation, on observa alors l'apparition de phalènes au phénotype noir (papillon noir). L'explication avancée en premier lieu est la suivante : avec la pollution de régions industrielles, l'écorce des arbres s'est assombrie, ainsi les phalènes plus claires (blanches), étaient plus vulnérables à la prédation, contrairement aux phalènes sombres, mieux camouflées. De ce fait, les phalènes noires se reproduisaient mieux. Si bien qu'en 1895, 95% de la population des phalènes en Angleterre présentait le phénotype noir.342

La différence entre ses deux variétés, Carbonaria (Phalène au phénotype noir) et Betularia (Phalène au phénotype blanc) n'est due qu'à un seul gène, qui possède deux formes, deux allèles. L'expansion des Carbonaria au cours de la seconde moitié du XIXe siècle correspond donc à une augmentation importante de la fréquence de l'allèle correspondant dans la population, en lien avec l'industrialisation de la Grande-Bretagne. En 1950, la promulgation d'une loi pour combattre la pollution dans ce même pays, a permis à l'écorce des bouleaux de retrouver leur couleur naturelle. Ainsi, la répartition des Carbonaria dans la population des phalènes à chuter, pour laisser place à une réapparition des Betularia.

Cette expérience montre que la sélection naturelle permet juste la variation d'une espèce, dont la variété la plus adaptée se verra devenir la majorité, et cela assure la survie de l'espèce indépendamment de la sélection naturelle. C'est-à-dire que sa survie par changement de phénotype est inscrite préalablement dans son code génétique.

Tout comme les différents exemples avancés par les évolutionnistes, les pinsons du Galapagos étudiés par Darwin, ou le nanisme insulaire des éléphants343 par exemple, sont tous des cas de variations uniquement au sein d'une même espèce et non une réelle spéciation.

Spéciation : BIOL. ,,Formation, au cours de l'évolution biologique, d'espèces distinctes, génétiquement isolées les unes par rapport aux autres`` 344

Est-ce qu'un caucasien au nez plutôt pointu, et un noir africain au nez plutôt épaté, ne feraient pas partie de la même espèce ? Bien évidemment qu’ils appartiennent à la même espèce, ce ne sont là que des variations de génomes, dont l'origine est inconnue. Tout comme les Pygmées par exemple, font partie de l'espèce humaine, malgré les différences génétiques avec les hommes d'occident par exemple ; ils ne sont la conséquence que d'une sélection naturelle propre à leur environnement, du fait d'un isolement, qui ne comporte aucun changement au final, si ce n'est une sorte d’extrême opposé. Tous les différents cas d'études énumérés ci-dessus sont dits conspécifiques, et ne correspondent qu'à une polymorphie naturelle.

( Il y a pareillement des couleurs différentes, parmi les hommes, les animaux et les bestiaux. Parmi Ses serviteurs, seuls les savants craignent Allah. Allah est, certes, Puissant et Pardonneur. )345

Les organismes vivants sont de la même espèce lorsqu’ils peuvent se reproduire. Lorsque celle-ci est impossible, cela est le marqueur d'une distinction d'espèce. Ainsi, un homme ne peut se reproduire avec aucune autre espèce que la sienne, et c'est le cas pour l'ensemble du monde animal. Pour le monde végétal, on restera plus réservé, car le mécanisme de reproduction étant très différent, et bénéficiant d'une très grande diversité, il est difficile de savoir ce qui appartient ou non à la même espèce. Il existe cependant des cas assez rares ou la reproduction inter-espèces dans le monde animal, peut fonctionner, mais la descendance est, en règle générale, stérile. C'est le cas du mulet, résultat d'un accouplement entre un âne et une jument.

La microévolution est en réalité la sélection naturelle. Une répartition des variétés en fonction de facteurs environnementaux. Ainsi tel phénotype, sera plus fréquent à telle époque, pour des raisons extérieures à l'espèce en question.

La microévolution est donc très limitée, et ne permet pas de comprendre l’apparition de nouvelles espèces. On peut donc l'accepter en tant que tel, puisqu'elle ne signifie au final qu'une évolution de la répartition des phénotypes dans le temps, tout comme l'homme évolue dans le temps, et chaque être humain possède un phénotype distinct.

D'un autre côté, il existe l'hypothèse de la macroévolution. Ce mécanisme suppose l'augmentation du matériel génétique, or avant la découverte de l'ADN, la sélection naturelle suffisait aux évolutionnistes pour supposer cette macroévolution.

Mais depuis la découverte du matériel génétique, un nouveau mécanisme théorisé a vu le jour : la mutation génétique. Pourtant aujourd'hui encore, les évolutionnistes admettent une chose :

« Il n'y a aucune raison théorique à s’attendre que lignées évolutives s’accroissent en complexité avec le temps, et aucune preuve empirique que cela se produisent. Néanmoins, les cellules eucaryotes sont plus complexes que les procaryotes, les animaux et les plantes sont plus complexes que les protistes, et ainsi de suite. »346

En effet, si les mutations semblent être un fait établi par la communauté scientifique, elles n'expliquent toujours pas l'évolution de l'histoire naturelle du vivant présentée par Darwin et les évolutionnistes. Elle devrait se diriger vers plus de complexité du monde vivant.

La macroévolution a longtemps été utilisée de manière hypothétique par les paléontologues347 pour expliquer la descendance entre les espèces dans le but de créer l'arbre phylogénétique. Or aujourd'hui, comme on l'a déjà dit précédemment, la phylogénie n'implique plus la généalogie. Ainsi le type d'image présentant des organismes vivants allant vers plus de complexité à l'échelle des ères géologiques, n'est qu'une esquisse complètement fantasmée qui ne correspond plus à la réalité de l'archivage fossile.348

Non seulement cela ne se corrèle pas avec les datations fossiles, mais pour revenir plus précisément sur les mutations, l'augmentation du génome par ce mécanisme n'a pas encore été démontrée de manière convaincante. Une mutation est une altération d'un fragment d'ADN, matériel génétique qui code l'ensemble de notre organisme. La plupart des mutations se font par substitution, et plus rarement par délétion et insertion. La substitution, remplace un nucléotide (« brique » qui constitue l'ADN) par un autre, elles sont souvent neutres puisqu’elles n'altèrent aucunement le fonctionnement du codage.

La délétion et l'insertion sont plus rares, mais ici, ce qu'il faut bien comprendre, d'une part pour la délétion, un nucléotide va être oublié, ou supprimé, ce qui va décaler l'ensemble de la lecture des nucléotides. On perd donc de l'information. Quant à l'insertion, un nucléotide va être inséré par erreur, à cause d'un enchâssement, ce qui va décaler également le fonctionnement de lecture. Donc non seulement il n'y a pas de nouvelles informations, puisque par enchâssement, cela provient d'un chromosome voisin, mais également du fait du décalage, le chromosome peut perdre une partie de ses données. Autrement dit, les mutations par délétion et insertion sont et restent néfastes. Donc aucun mécanisme de mutation n'explique réellement l'augmentation vers la complexité.

« L'apparition opportune de mutations permettant aux animaux et aux plantes pour répondre à leurs besoins semble difficile à croire pourtant la théorie darwinienne est encore plus exigeante… Une seule plante ou un animal, il faudrait des milliers et des milliers de manifestations chanceux appropriées Ainsi, les miracles deviendrait la règle: les événements avec une probabilité infinitésimale ne pouvaient manquer de se produire. » — Pierre-Paul Grassé349

Les mutations peuvent être aussi à l'origine de maladies graves, on parle alors de maladies génétiques. Elles se produisent en règle générale lors du mécanisme de le retranscription de l'ADN, et sont le résultat de copies ratées.

Elles peuvent se produire également de manière moins naturelle, par l'exposition aux produits radioactifs, dont les radiations viennent endommager l'ADN. Ce qui explique pourquoi, après l'explosion de la centrale de Tchernobyl, créant alors un nuage radioactif, ou encore, après le largage des bombes nucléaires à Nagasaki et Hiroshima, les populations exposées à ces événements ont eu leur ADN fortement endommagé, et on a pu observer alors la naissance de « monstruosité ». Les récents événements de Fukushima ne viennent que renforcer nos arguments.

Ce mécanisme a été pourtant proposé pour théoriser l'origine des variétés d'allèles différents, mais n'a pas encore été démontré réellement.

Si cela était véritablement le cas, on ne pourrait que se demander si, pour reprendre l'exemple du phalène, sachant qu'il faut que la mutation, si elle est aléatoire, comment se fait-il que l'allèle du phénotype noir soit apparu comme « par hasard » au moment de l'industrialisation de l'Angleterre. Deux réponses possibles : soit il existe une volonté transcendante, qui facilite la mutation dans le temps ; soit l'allèle préexistait déjà, mais était tellement minoritaire, qu'il aurait pu échapper à la vigilance des naturalistes.

Les évolutionnistes vous avanceront également, que l'on trouve souvent des nouvelles espèces dans la nature. Or cela est dû à la grande diversité du monde, et aux espèces non-répertoriées. Par estimation, nous ne connaissons à peine que 10% ou 15% du monde du vivant350. Nous avons également très peu d'archives sur le monde animal antérieur, car il est possible que, par exemple, les phalènes de type Carbonaria, est pu exister avant l'industrialisation de la Grande Bretagne. Il y a donc une sorte de possibilité de variation, limitée par le nombre d'allèles, en fonction de l'environnement.

On pourrait rappeler aussi, que l'augmentation de la complexité du monde vivant devrait normalement allez à l'encontre des lois thermodynamiques de la physique, car la terre est considérée comme un système fermé, puisqu'elle échange uniquement de l'énergie avec les autres astres, mais l’échange de matière est trop négligeable, pour la considérée comme un système ouvert.

Enfin le dernier argument des évolutionnistes est l'évocation du temps, qui serait une sorte de facilitateur de chance. Ainsi, l'évolution aurait eu lieu parce qu'elle s'est déroulée dans une période suffisamment étendu pour permettre aux êtres vivants de se développer.

« Nous savons que l’âge de la Terre est de 4,55 milliards d’années, cela est basé sur une quantité inouïe d’indicateurs concordants tous rigoureusement vérifiés. On le sait depuis 1956. Mais qu’est-ce que cet âge signifie vraiment ? Au lieu de parler de temps, parlons un peu distances…Admettons que 1 mètre égale 1 million d’années. 1 millimètre vaut 1000 ans. A cette échelle, une vie humaine a à peu près l’épaisseur d’un cheveu (environ 50 micromètres, soit 50 ans en moyenne).Imaginez maintenant que vous teniez une règle d’un mètre entre les mains. Donc un million d’années. Sur cette échelle, les technologies modernes (comme l’électricité, la radio, la télévision, les ordinateurs, l’avion, la voiture) ont été développées sur une longueur de 2-3 cheveux. On était au Moyen-Âge il y a 20 cheveux. Les religions abrahamiques ont débuté il y a à peu près 2 millimètres. Les 4 millimètres suivants couvrent à peu près toutes les civilisations et leurs déclins respectifs… Après, c’est déjà l’âge de pierre…L’espèce humaine moderne a émergé il y a juste 10 centimètres dans le passé. Mais l’usage du feu est venu beaucoup plus tôt, quelque part entre 50 centimètres et 1.5 mètre. Notre règle d’un mètre ne suffit plus… Les dinosaures se sont éteints il y a 65 mètres. Ils étaient là depuis 250 mètres. La vie sur Terre a commencé plus de 10 fois plus loin que cela, environ 2.5 – 3.5 kilomètres. La Terre elle-même formée à 4,5 km à peu près. Et le Big Bang à 13,7 kilomètres… Vous vous souvenez toujours qu’une vie humaine, c’est un cheveu d’épaisseur, à cette échelle-là ? Comment peut-on dire que l’évolution n’a pas eu le temps de créer la vie telle qu’on la connaît aujourd’hui ? »351

Mais admettons, que le temps soit suffisant, qu'est-ce que cela signifie en réalité, le temps serait-il facteur de chance ? On a vu que le passage du vivant au non-vivant semblait impossible, on l'a démontré, mais bien plus que cela, la vie telle qu'on la connaît aujourd'hui demande des combinaisons génétiques, dont aucun mécanisme connu n'a été répertorié. Même les mutations ne peuvent produire et ajouter de telles quantités d'informations dans le génome, elles ne font que détruire, substituer ou réaménager dans le meilleur des cas.

Une question que l'on peut se poser, c'est pourquoi, alors que les paramètres pour accueillir la vie sur terre sont idéals, la vie est-elle apparue ? Malgré l'étendue des temps géologiques sur la terre, on pourrait voir une certaine synchronisation, qui relève d'une volonté transcendante, qui n'a rien de comparable avec un processus aléatoire. Car même si toutes les conditions sont réunies, la terre aurait pu être sans la vie !

Mais admettons de nouveau qu'un jour, nous trouvions que les mutations soient capables d'ajouts de matériel génétique dans l'ADN. On prendra alors la différence génétique homme/singe que l'on chiffre par 2%, soit 98% de matériel génétique en commun. Sachant que l'homme possède environ 3 milliards de caractères d'informations (nucléotides = briques qui constituent l'ADN), une différence de 2 % représente tout de même 60 millions d'informations distinctes. Sachant également que les primates sont sur terre depuis seulement 65 à 70 millions d'années selon les évolutionnistes, cela signifierait que l'homme est le résultat d'un processus présentant en moyenne une mutation innovante par année dans son ADN. Or, on sait très bien que cela ne peut être que faux, puisque la plupart des mutations étant neutre, ou désavantageuse, et de même si, il existerait des mutations avantageuses, elles sont statistiquement beaucoup plus rares que ça, puisque nous devrions normalement compter en génération et descendance, donc diviser par la moyenne de l'espérance de vie. Ensuite, rien n’indique que celui qui a la mutation soit en condition pour se reproduire. Et enfin, la différence de 2 % entre le singe et l’homme, que nous avons pris dans notre exemple parce qu’elle est l’estimation la plus consensuelle, peut être largement contesté par les nouvelles études.352

L'homme étant sur terre depuis environ 3 millions d'années, si une mutation par années aurait eu lieu, nous aurions dû constater d'énorme changement dans la génétique, et nous devrions pouvoir le vérifier tous les jours, ce qui est loin d'être le cas.

L'apparition de l'homme sur terre par évolution supposerait une coordination et une synchronisation trop élevée pour considérer cela du fait de simple hasard. Nous avons pris l'exemple de l'homme et du singe, car les calculs sont faciles, mais il existe une multitude d'autre cas, ou les calculs montrent des choses insensées, comme pour l'apparition de la cellule défiant les lois de la statistique.

Pour contrecarrer ce temps insuffisant à la lumière des statistiques, les évolutionnistes ont ajouté à la fin du XXème siècle la théorie des équilibres ponctués353. Elle postule que l'évolution comprend de longues périodes d'équilibre, ponctuées de brèves périodes de changements importants comme la spéciation ou les extinctions. Notre exemple sur l’ancêtre commun de l'homme et du singe deviendrait encore plus impossible et surréaliste. Inutile de commenter plus longtemps, ce processus qui est une sorte de pansement à la théorie de l'évolution darwinienne, qui se porte très mal à ce jour.

L'Homme descend-il du singe ?


Est-ce que l'homme descend du singe ? Comme nous le rappelle Pascal Pick354, paléoanthropologue français, l'homme est un grand singe pour les naturalistes, en raison du fait qu’il est indissocié du monde animal, et du fait de la classification de ces caractères anatomiques. Pour un évolutionniste, l'homme est la continuité de l'évolution de la vie, et ses caractères cognitifs et politiques, pourtant retrouvés nulle part dans le monde animal, ne suffisent pas à le détacher de ce dernier.

On a déjà vu, que l'homme n'était pas la forme la plus évoluée du monde animal, et que certaines espèces présentent des génomes bien plus complexes que celui de l'être humain. De ce fait, les évolutionnistes se sont vu réarranger leur théorie, et leur vision de l'évolution, si bien que l'homme n'est plus en haut de l'échelle du vivant, mais, fidèlement à l'arbre en corail, serait tout de même une des dernières spéciations dans l'histoire de l'évolution, ayant un ancêtre commun avec le chimpanzé. Cet ancêtre commun, toujours hypothétique, devrait posséder un matériel génétique en commun avec l'homme et le chimpanzé.

Selon d’anciennes études, l'ADN d'un chimpanzé comparé à celui d'un homme aurait un ordre de similarité proche de 99 %. Est-ce que cela signifie que l'homme a un ancêtre commun avec le singe ? L'homme a 94 % de gènes similaires avec le porc, 50 % avec la banane. Ce qui, selon les évolutionnistes darwiniens, expliquerait pourquoi chaque espèce, et donc l'homme aussi, aurait un ancêtre commun avec chaque autre espèce. Mais comment peut-on passer logiquement de la similarité à la descendance ? Il n'y pas de logique, seulement, on la suppose par l'hypothèse évolutionniste que l'on infère préalablement.

Si l'on change de cadre, et que l'on prend l'hypothèse de l'intelligence créatrice comme origine des espèces. Nous savons qu'ils existent sur terre, qu'une seule forme de matérielle pour la vie, c'est la cellule et surtout son noyau contenant l'ADN. Chaque espèce animale et végétale possède un code génétique.

Sachant que l'ADN contient les gènes architectes de notre corps, quelles sont les espèces susceptibles d'avoir les codes génétiques les plus similaires ? La réponse à cette question devrait être naturellement les espèces qui se ressemblent.

À l'échelle macroscopique, on peut observer que l'homme et le singe sont deux espèces extrêmement similaires sur le plan squelettique, anatomique et morphologique, si bien qu’il est facile de déduire avec évidence qu'ils aient un code génétique proche.

Maintenant, imaginer cette intelligence créatrice ne disposant que de l'ADN pour créer les espèces. Elle souhaiterait créer un singe et un homme tels que nous les connaissons. Il est évident alors que cette intelligence risque d'utiliser le même matériel, ainsi que les mêmes dispositions et combinaisons, pour reproduire les mêmes schémas, comme par exemple la complexité du mécanisme d'homéostasie d'une espèce, ou encore le nombre de membres supérieurs et inférieurs, et leurs articulations.

L'argument de similarité du génome est insuffisant, pour induire une parenté. En réalité, pour les évolutionnistes et naturalistes, il est impensable que l'homme ait été créé directement, ce qui peut être compréhensible, lorsqu'on souhaite apporter une explication sur toute chose. Sauf qu'ici encore une fois, les évolutionnistes tombent dans le piège de vouloir expliquer le pourquoi, et non le comment. Ne pas comprendre comment l'homme est arrivé sur la terre, les rend tellement « malades », rejetant les explications théologiques et philosophiques pour des raisons de caprices idéologiques, ils ne peuvent alors que recourir à cette histoire de l’évolution naturelle, dont la seule alternative plausible est le recours à la Création.

Pourquoi continue-t-on à parler de chaînon manquant, et pourquoi pour les évolutionnistes ne pas le trouver les arrangent en réalité ; même s'ils ne nous l'avoueront jamais ? Parce que découvrir la forme transitionnelle de l'espèce humaine, posera une question encore plus difficile, laquelle est : d'où vient cette forme transitionnelle ?

Détenir un ancêtre commun avec le chimpanzé suppose toujours, en réalité, que l'homme descend, d'une espèce de singe transitionnelle, à moitié homme et chimpanzé, malgré le manque de mécanisme de spéciation, et le manque d'explication de l'apparition de la conscience chez l'homme en particulier. Mais cette espèce transitionnelle moitié chimpanzé moitié homme, déjà étrange, devrait posséder également selon le schéma classique355, un ancêtre commun avec le gorille. Inutile de préciser que sans mécanisme qui explique l'augmentation de la complexité du génome, rien de tout cela ne peut faire preuve de cohérence.

Mais il faut aussi que cette forme transitionnelle soit conforme aux schémas préétablis par les évolutionnistes, souvent sans fondement. Une idéalisation des dimensions morphologiques de l'homo-sapiens, ne correspondant à aucune réalité scientifique, puisqu’aujourd'hui, on peut voir cette diversité humaine, comme les Pygmées, qu'on a déjà cités, mais même au sein des populations occidentales. L'arbre évolutionniste ne correspond qu'en une classification des singes, grossièrement du plus petit au plus grand, avec quelques alibis génétiques, pour sous-entendre la progression évolutive. Une phylogénie sans fondement, puisque la découverte d'un fossile comme celui de l'hominidé Ardi356, démontrant que la bipédie a pu exister chez le singe, indépendamment de la lignée humaine, a permis aux évolutionnistes de remettre en question certains de leur point de vue. Ce fait prouve qu'ils n'avancent pas leur théorie sur des bases solides, mais sur des suppositions, qui peuvent être fausses dès le départ, et de cette manière, en révisant leurs positions, sans s'en rendre forcément compte, ils se rapprochent de celles des théologiens, ne leur en déplaise.

Il y eut bien d'autres faits qui sont venus faciliter ces perceptions évolutionnistes de l'origine de l'homme apparenté aux singes, allant de l'heuristique de jugement naïve, l'interprétation de faits manipulés, de preuves inventées, jusqu'à la propagande idéologique sémantique et imagée. Toutes ces méthodes ont était utilisées pendant plus d'un siècle et certaines continuent toujours à l'être aujourd'hui.

La propagande imagée, dialectique et institutionnelle de la théorie de l'évolution ?


On ne peut accuser Darwin, pour la propagande de sa propre théorie. Il est normal, qu'il soit à l'origine de sa promotion et de sa défense, tout le long de sa vie. Cependant, pour le manque de faits scientifiques et de loi fondamentale, la théorie évolutionniste darwinienne aurait dû être mise de côté. Seulement pour des raisons idéologiques claires, venant en alternative à la Création de Dieu, les scientifiques, ou pseudo-scientifiques, se sont vus alors faire preuve d'imagination pour trouver ces faits qui viendraient justifier cette théorie, et la régir en dogme indiscutable.

Un des premiers faits créés de toute pièce, est l'hypothèse selon laquelle l’ontogenèse récapitulerait la phylogenèse. Autrement dit, la conception de l'homme retracerait l'évolution naturelle357. Ce fait a été inventé au XVIIIème siècle par Ernst Haeckel, biologiste allemand, qui voulait absolument trouver une preuve contre les idées créationnistes. Selon l'image présentée ci-dessous, qu'on appelle la planche de Haeckel, la première étape (Ligne I) du développement embryonnaire serait similaire chez toutes les espèces.

Image planche de Haeckel

Or la réalité de la ligne I, devrait ressembler, selon les dernières réalisations scientifiques à ce qui est présenté ci-dessous.

Haeckel a volontairement triché sur ces données, aidé par ses talents de dessinateur. Cette planche que nous vous avons présentée, datant de plus d'un siècle maintenant, est toujours enseignée dans certains manuels de science naturelle. On peut donc voir ici les prémisses d'une première propagande institutionnelle, puisque la fraude a été reconnue depuis plus d'un siècle. On rappellera aussi que Haeckel a fait la hiérarchisation des races humaines, en s'inspirant de la théorie de Darwin, mettant l'homme au sommet de l'évolution, et plaçant l'homme d'Afrique et d'Asie, comme transition entre l'homme européen et le singe.

Les autres falsifications du XXème siècle, consistaient à démontrer que l'homme descendait du singe, ou du moins détenait un ancêtre commun avec lui. Un des plus célèbres est l'homme de Piltdown, constitué d'un crâne humain avec une mâchoire d’orang-outan, qu'on a découvert par la suite ajouté artificiellement. À partir de ce vestige, les scientifiques ont spéculé sur l'apparence. Tout comme pour l'homme de Nebraska, qui a été pensé à partir d'une seule dent, qui s'est avéré être en réalité celle d'un cochon sauvage.358

Tous les fossiles simiesques que trouvent les paléontologues sont soit des singes, soit des humains. Il y a 6 000 espèces de singes répertoriés, ayant vécu sur la terre et plusieurs d'entre elles se sont éteintes. Aujourd'hui, seules 120 espèces y vivent encore. Comme on a pu le voir précédemment, la découverte selon laquelle la bipédie chez les singes n'était pas exclusive à l'homme359, on a remis beaucoup de faits en question, comme la classification du fossile Lucy, par exemple, qui dans les années 90 était présenté comme une des premières femmes du genre homo, s'est retrouvé déclassé au rang de singe australopithecus afarensis, qui ne présente plus de traits humains360. On a déjà évoqué également, l'embarras dans lequel se trouveraient les évolutionnistes, s'ils trouvaient le chaînon manquant.

Maintenant, l'on va discuter de faits plus récents. Une illustration connue, présentant un singe à gauche de l'image, et un homme moderne, imberbe de préférence, par idéologie, à droit de l'image, et entre ces deux espèces, des formes transitionnelles hypothétiques, sans réalité factuelle. C'est de là, que vient l'idée que l'homme descend du singe, ou encore qu'il aurait un ancêtre commun avec lui, ce qui revient au même. Ainsi, l'évolution a été pensée de cette manière tout le XXème siècle.

Non seulement, on trouve ce dessin dans les livres de biologie, mais également dans ceux retranscrivant l'Histoire. Ce genre d'image présentée au-dessus, ne détient aucune validité scientifique, et les évolutionnistes le reconnaissent aujourd'hui.361

Bernard Wood, un paléontologue réputé à l’université de Washington aux États-Unis et membre de la communauté scientifique au musée National de l’Histoire Naturelle avoue ceci :

« Il existe une image très populaire de l’évolution humaine que vous voyez un peu partout…À gauche de l’image il y a un singe…À droite il y a un homme…Entre les deux il y a une succession de figures qui deviennent de plus en plus humaines…La transformation progressive du singe vers l’homme sur cette photo apparaît tellement harmonieuse, propre et soignée. C’est une image tellement séduisante que même les experts repugnent de la rejeter. La réalité est qu’il s’agit d’une illusion. » — Bernard Wood362

Les évolutionnistes n'ont pas manqué d'imagination pour générer de fausses preuves de singes intermédiaires à moitié humains. Les dessins ci-dessous sont la reconstitution d'un seul même crâne fossile, réalisé par trois artistes différents.363

Image

De gauche à droite :
Un dessin de Maurice Wilson.
Une illustration parue dans le Sunday Times, le 5 avril 1964.
Une reconstitution de N. Parker, National Geographic, septembre 1960.

« Tenter de restaurer les parties tendres est une opération encore plus hasardeuse. Les lèvres, les yeux, les oreilles et la pointe du nez ne laissent aucun indice sur les parties osseuses du dessous. Vous pouvez aussi facilement modeler sur un crâne de Neandertal des caractéristique d'un chimpanzé, ou les grandes lignes d'un philosophe, ces reconstructions des supposés anciens types d'homme, n'ont que peu voir aucune valeur scientifique et ne servent seulement qu'à tromper le public. » — Earnst Hooten (université d'Harvard)

Or malheureusement, ce genre d'illustration, de singes imaginaires présentant des traits humains, fleurissent dans les magazines pseudo-scientifiques, et surtout ceux adresser à la jeunesse.

Cela nous ramène aux travaux que nous effectuons au lycée et notamment sur la question du volume des crânes, qui est encore une supercherie. Dans cette expérience, l'on nous demande de remplir avec du sables différents crânes modélisés, afin de pouvoir mesurer leur volume respectif, et d’identifier alors à quel genre il appartient364. Or, le fameux 1 350 cm3 du crâne humain moderne ne présente aucune réalité scientifique. La variation du volume du crâne chez l'homme à l'âge adulte, est d'une telle diversité, que l'on pourrait conclure, que certain ont le crâne moins grand que celui de certains singes, sans pour autant de perte d’intelligence.

Il existe aussi cette propagande des 99% du matériel génétique similaire entre le singe et l'homme, que l’on a déjà expliqué. Ce chiffre est même avancé dans certaines universités pour nous expliquer que cela aurait un lien avec la descendance ou l'existence d'un ancêtre commun.

La désinformation est complètement institutionnalisée, et l'endroit où elle s'exprime le plus en France, et là où elle est la plus flagrante, c'est dans les universités.

Nous souhaitons partager une expérience vécue qui témoigne de ce manque d'ouverture. Étudiant en psychologie à l'Université Paris Descartes, lors de notre deuxième année de cursus, nous étions soumis à suivre un module d'Histoire et Épistémologie de la Psychologie (HEPSY). Constitué de 12 cours magistraux en amphithéâtre, nous devions y assisté sans prendre de notes, car l'enseignante en question distribuait par la suite un document avec le cours, sur lequel un encadré y était présent contenant des questions pour aller plus loin. Or, exclusivement pour le cours concernant l'évolution Darwinienne, sur l'ensemble des 12 cours, était le seul à ne pas proposer de réflexion. On peut souligner également le fait que ces cours présentaient une apologie d'Auguste Comte et de son positivisme, et par conséquent, du matérialisme.

De la même manière, lorsque vous assisterez à des cours de biologie, peu importe la filière, les enseignants utiliseront un champ lexical favorable à l'évolution, mais souvent non justifié.

Le mot « apparenté », souvent utilisé pour deux espèces.

Le mot « nouveau » ou « nouvelle », concernant les caractères, les gènes ou les allèles.

Le mot « homologue », concernant la similitude entre deux organes insinuant que l'un serait une évolution de l'autre.

Le mot « vestige », concernant les organes qui existeraient depuis plus longtemps, présent chez certaines espèces.

Ce principe sémantique permet de cadrer et donc d'enfermer la pensée dans la logique évolutionniste, alors qu'elle ne représente aucune réalité. Le fait de les répéter nous fait les admettre inconsciemment comme fait établit.

Les derniers reproches que l'on peut faire aux évolutionnistes, est leur déni des positions racistes de Darwin. On vous dira alors, soit qu'il faut restituer ces propos dans leur contexte, ou soit que vous n'avez pas compris la complexité de la pensée Darwinienne. Or nous avons déjà vu, que le racisme été condamné par l'Église en Europe depuis le XVIème siècle, et que donc ce n'était pas la norme de ses contemporains.

Dans ce cas, comment expliquer que les dernières éditions françaises soient entièrement expurgées, et transformées par rapport à la version originale. C'est ce qu'on appelle de la désinformation volontaire. Cela expliquerait également pourquoi en France, le néodarwinisme est le plus développé.

Premièrement, on retrouve déjà le mot race dans le titre original, On the Origin of Species by Means of Natural Selection, or the Preservation of Favoured Races in the Struggle for Life. Mais jusque-là, rien de choquant, si l'on contextualise le mot « race », en tant que classification des espèces. On observe tout de même que le sous-titre dans la version française a été retiré.

Second élément, dans la version originale, on trouve :

« S’il pouvait être prouvé, que l’Hottentot est descendu du Nègre, je pense qu’il serait classé dans un sous-groupe Nègre, malgré qu’il puisse différer en couleur et sur tant d’autres caractères important des Nègres. » — Charles Darwin365

Cette phrase a été supprimée dans certaines éditions françaises. Puisqu'en effet, elle établit clairement une hiérarchisation des hommes. Elle a bien été écrite par Darwin.

Maintenant si on regarde dans la correspondance de Darwin, on peut relever des propos plus délicats. Pour Darwin, il existe des races inférieures et supérieures. De plus, cet écrit justifie même, le fait que Darwin évoquait bien la lutte pour l'existence dans le cadre de la sélection naturelle.

« Je peux montrer en quoi le combat pour la sélection naturelle a fait et fait bien plus pour le progrès de la civilisation que vous ne semblez enclin à admettre… Les Caucasiens soit-disant plus civilisé ont tué les Turcs dans la lutte pour l’existence. Au regard du monde à des dates pas si lointaine, un nombre infini de races inférieures auront été éliminé par les races hautement civilisés partout dans le monde. » — Charles Darwin366

Toutes les références en termes de racialisme humain et de hiérarchisation ont été expurgées dans le but de faire oublier l'idéologie véhiculée derrière la théorie d'évolution. Darwin n'est pas entièrement responsable du darwinisme social qui va naître par la suite. Même si, en détournant la Science de Dieu, et important les thèses du hasard, et dans le même temps, une naissance du tout matérialisme, notamment par Karl Marx, en détruisant le spirituel, on a obtenu des séries de guerres les plus meurtrières dans l'Histoire de l'homme, au final, prévisible. Il suffit de lire Mein Kampf, d'Hitler pour s'apercevoir des similitudes lexicales employées, dès le titre d'ailleurs (Mon combat, ou plutôt, Ma Lutte). Et la lutte pour soi-même est différente de la lutte pour faire régner la Justice et l'Ordre de Dieu.

Nous aurions pu ici rentrer plus dans les détails, mais nous avons surtout voulu nous attaquer principalement aux grandes idées qui constituent les fondements de la théorie de l'évolution. Si toutes ses bases se sont construites sur des extrapolations, des mensonges, et sur des faits fabriqués et imaginaires, alors la théorie de l'évolution, peu importe ces avancées, ne peut et ne devrait pas s'ériger en seule explication.

La théorie du Big Bang, malgré qu'elle soit aujourd'hui approuvée par la majorité des scientifiques, il n'en reste pas moins le fait que l'on autorise les chercheurs, dans le cadre universitaire, à travailler sur d'autres cadres théoriques qui expliquent la naissance (ou non) de l'Univers. Or en biologie, la théorie de l'évolution s'érige en dogme dans les universités, et aucun autre cadre n'est reconnu comme scientifiquement acceptable. Les chercheurs indépendants souhaitant étudier la théorie du dessein intelligent, sont obligés de construire leurs propres instituts de recherche, ce qui décrédibilise, à tort, leurs travaux, usant pourtant de la même méthode scientifique que les universitaires officiels.

En vérité, la théorie de l'évolution et celle du Dessein Intelligent possède le même statut scientifique, en témoigneront les propos de Sir Arthur Keith, évolutionniste, anatomiste et anthropologue, bien plus honnêtes que la majorité des prédicateurs de cette théorie :

« L'évolution n'a pas été prouvée et ne peut être prouvée. Cependant nous y croyons parce que la seule alternative à l'évolution serait la création par Dieu et ceci est inconcevable. » — Sir Arthur Keith

La théorie de l'évolution pose des problèmes puisqu'elle fait l'hypothèse de l'apparition et de complexification de la vie, dont les mécanismes n'ont toujours pas été démontrés, ni observés.

Quel exemple existe-t-il d'une mutation génétique ou d'un processus d'évolution, que l'on peut vérifier scientifiquement, qui augmenterait l'information dans le génome ? Si la théorie de l'évolution est une théorie scientifique, en quoi est-elle plus réfutable que la théorie du dessein intelligent ? Comment se fait-il, que l'homme soit le seul animal politique ?

Darwin était peut-être un excellent naturaliste, et on ne peut lui reprocher d'avoir tenté d'apporter une explication théorique à l'origine de l'homme sur la terre. Cependant, sa théorie, dès son entreprise, contenait déjà énormément de contradictions logiques. Puis la découverte de l'information génétique contenue dans l'ADN aurait dû y mettre fin. C'était sans compter sur le néo-darwinisme, issu de la pensée athée et matérialiste, qui occupe les couvertures des magazines de vulgarisation scientifique, et les contenus des manuels scolaires, et ainsi, assure la survie de la théorie de l'évolution par la propagande.

« Chaque histoire du 20ème siècle subit l'influence de trois penseurs principaux : Darwin, Marx et Freud... Or Marx et Freud sont tombés... Je suis convaincu que Darwin est le prochain sur la liste. Sa chute sera la plus spectaculaire des trois. » — Phillip E. Johnson367

On accorde souvent le fait que les anti-évolutionnistes le seraient parce qu’ils seraient religieux368. Or ici, nous n'avons apporté que des arguments scientifiques, issus de revues au comité de lecture les plus prestigieux. Il est important de préciser qu'il existe des évolutionnistes croyants, comme il existe des créationnistes non-croyants. On ne peut justifier une théorie en raison de ses convictions religieuses, même si elles peuvent bien souvent, évidemment, influencer nos prises de position.

Partie 4 - La Beauté Mathématique du Cosmos


Il reste encore des éléments auxquels la théorie de l'évolution darwinienne ne propose aucune explication. En effet, si l'évolution telle qu'elle est enseignée existe, un des mystères non élucidé reste celui de la forme parfaite des corps du monde du vivant. Qu'il s'agisse de végétaux, d'animaux ou d'hommes, tous possèdent une forme s'inscrivant dans un scénario mathématique.

« La philosophie (science) est écrite dans ce vaste livre qui constamment se tient ouvert devant nos yeux (je veux dire l’Univers), et on ne peut le comprendre si d’abord on n’apprend pas à connaître la langue et les caractères dans lesquels il est écrit. Or il est écrit en langue mathématique, et ses caractères sont les triangles, les cercles et autres figures géométriques, sans lesquelles il est humainement impossible d’en comprendre un seul mot, sans lesquelles on erre vraiment dans un labyrinthe obscur. » — Galilée369

Depuis la nuit des temps, la question des mathématiques agissant sur la nature est une des énigmes qui reste au travers de l'esprit de celui qui conçoit la vie comme un hasard. Puisqu'en effet, non seulement les mathématiques sont le fondement de toutes les grandes sciences conçues par l'esprit humain, mais s'appliquent et définissent également la réalité et la forme du monde, qui, elle, n'est pas une construction théorique. Pour le croyant, ils témoignent bien évidemment de la marque d'un Créateur à l'origine de l'univers. On retrouve ces structures mathématiques dans le monde du vivant, mais aussi dans celui de l'inerte, comme les atomes et les astres, soit, autant dans l'infiniment grand que dans l'infiniment petit.

Seule, à ce jour, la théorie de Dessein Intelligent traduit une explication, digne et scientifique, de ce phénomène, que l'on retrouve à toutes les échelles du Cosmos.

Dessein : Conception par l'esprit d'un but à atteindre, d'une fin à réaliser.

Il existerait alors une intention, et surtout, une finalité de la création, cependant nous n'avons aucune explication matérielle à cette réalité mathématique présente dans l'univers.

Néanmoins, on observe des proportions qui se démarquent et qui reviennent constamment, comme la suite de Fibonnacci, dont découlera le nombre d'or, ainsi qu'un ensemble d'autres formules mathématiques, manifestes d'une coïncidence qui dépasse l'entendement. Nombreux de ces systèmes ont été repris par les artistes, et les architectes, afin de composer leurs œuvres et leurs plans, décrivant alors, un critère de beauté objectif, reconnu universellement.

Les Nombres Irrationnels ?


Avant de donner des exemples de la manifestation des mathématiques dans la structure de tout ce qui constitue notre univers, il serait plus judicieux de faire quelques rappels fondamentaux sur la particularité de certains nombres.

Souvenez-vous de deux choses, nous avions reproché à Kant sont extrême rationalisme, en rétorquant que le monde possédait une part d’irrationalisme avérée, et les mathématiques en témoignent.

Tout d'abord, sur l'infinité de la profondeur de notre Univers, puisque mathématiquement, nous savons que si nous prenons une distance quelconque, nous pouvons toujours la divisé par deux, soit la diminuer de moitié à l'infini. Par exemple, si l'on prend une distance de 1, et que l'on prend la moitié, puis la moitié de ce résultat et ainsi de suite, on obtient 0,5 - puis 0,25 - 0,125 - 0,0625 - etc. Ce qui nous avait fait conclure qu'il ne pouvait pas y avoir de plus petite particule dans l'univers.

( Ceux qui ne croient pas disent : « L'Heure ne nous viendra pas ». Dis : « Par mon Seigneur ! Très certainement, elle vous viendra. [Mon Seigneur] le Connaisseur de l'Inconnaissable. Rien ne Lui échappe fût-il du poids d'un atome dans les cieux, comme sur la terre. Et rien n'existe de plus petit ni de plus grand, qui ne soit inscrit dans un Livre explicite. » )370

Mais les mathématiques témoignent plus directement de cette irrationalité dans sa manière de classifier les nombres.

CLASSIFICATION DES NOMBRES : N ⊂  Z ⊂  D ⊂  Q ⊂  R ⊂  C.371

Ce qui nous intéressera ici, c'est avant tout l'ensemble R qui renferme deux autres types de nombres particuliers, que sont les irrationnels et les transcendants (cf. Schéma).

Les irrationnels sont les nombres qui ne peuvent pas s'écrire sous forme de fraction avec des entiers relatifs (ex : √2) et si l'on devait les écrire sous forme décimale, ils présenteraient une infinité de chiffres après la virgule.

Le terme irrationnel ici n'est surtout pas à comprendre comme synonyme d'incohérence, mais plutôt de transcendance. Ce sont des nombres qui surpassent la rationalité, donc, d'une certaine façon, tous les irrationnels sont transcendants, cependant ce n'est pas le cas, d'après la terminologie mathématiques.

Les transcendants, en revanche sont des irrationnels, mais qui ne sont pas algébriques (ex : π = 3,14...).372

Pour bien comprendre ce qu'est un irrationnel, imaginez-vous un ordinateur que l'on aurait programmé pour calculer les décimales d'un de ce type de nombre. Et bien, même si chaque seconde, l'ordinateur afficherait un nouveau chiffre après la virgule, vous pourriez le faire fonctionner durant des mois sans que celui-ci ne s'arrête. L'ordinateur rendrait l'âme avant même d'avoir « fini » de calculer ce nombre.

La question qui se pose maintenant est : où trouve-t-on ces nombres irrationnels ?

C'est ici que se trouve le plus étonnant, car en réalité ces nombres, comme √2 et π, se retrouvent dans les figures géométriques les plus simples, comme le carré ou le cercle. Ces éléments sont connus depuis longtemps à travers ce que l'on appelle la géométrie sacrée373. Ce qui est étrange, est le fait que ces nombres à une infinité de chiffres après la virgule puissent être tracés aussi facilement sur une feuille de papier par n'importe qui.

Par exemple √2 est la longueur d'une diagonale d'un carré de coté 1. Cela est vérifiable simplement par le théorème de Pythagore. Puisque dans un triangle rectangle, l’hypoténuse est égale à la somme des deux côtés élevés au carré, si ces deux cotés sont égale à 1, alors l'hypoténuse (la diagonale du carré) est égale à √2. Quant à π (3,14...), il correspond à la circonférence (périmètre) d'un cercle de diamètre 1.

Ce que l'on remarquera en premier lieu, c'est leur extrême relation à l'unité (1). Ainsi les figures les plus simples de l'univers comme le carré, le triangle, et le cercle, sont susceptibles de produire ces nombres irrationnels. Et sachant que la nature est constituée principalement de ces formes les plus basiques, ces nombres irrationnels et remarquables se retrouveront alors partout dans l'univers.

Dernière parenthèse, rappelons que le fini et l'infini ne s'opposent pas, mais se complètent. Le fini produit de l'infini. En effet, si vous vous imaginez les dimensions de l'espace, il y a trois directions : de gauche à droite, de haut en bas, et d'avant en arrière. À partir de ces dimensions, on peut commencer à tracer des solides comme le cube par exemple. Un solide est un objet à trois dimensions. Ce corps, qui est fini en apparence, est délimité par ces arêtes, mais contient à l'intérieur un espace infini. Puisque, comme nous l'avons précisé au début de l'article, nous pouvons toujours faire la moitié de la moitié, et ici nous pouvons l'appliquer aux trois dimensions. L’irrationalité correspond à cette profondeur dans la profondeur, une sorte d'aspiration sans fin.

Le Nombre d'Or (φ) ?


φ (Phi) est la lettre grec attribué au nombre d'or, en hommage au nom du sculpteur grec Phidias. Ce nombre est environ égal à 1,618(...). Il s'agit d'un nombre irrationnel, non-transcendant, donc algébrique, car il correspond à la racine d'une équation polynomiale. Pour le dire en terme simple, φ est une des solutions de l'équation suivante :

x² - x - 1 = 0

Ce qui explique pourquoi il est algébrique. On rappellera que le but d'une équation est de trouver l'ensemble des solutions de l'inconnu (x) qui résoudent l'égalité. Ici, nous avons une équation du second degré, on épargnera alors le développement de la solution (positive), et on trouvera :

phi (φ) = (1+√5) / 2

Ce qui équivaut approximativement à 1,6180339887..., soit le nombre d'or φ. Si l'on remplace x par φ dans l'équation précédente, on obtient ceci :

φ² - φ - 1 = 0 que l'on peut transformer ainsi :

φ² = φ + 1

On observe déjà que ce nombre est alors remarquable, puisque mis au carré, il est égal à lui-même ajouté d'une unité (on retrouve la relation à l'unité).

Et si l'on divise cette dernière transformation de l'équation par φ, on obtient alors :

φ/1 = (φ +1) / φ

Ce qui, pour les mathématiciens devient intéressant, car nous avons deux rapports, avec seulement deux termes. Si l'on pose a = φ et b = 1 ; on obtient le rapport suivant :

(a+b) / a = a / b

Ce qui signifie que pour tout nombre a et b (avec a > b, et, a et b différent de 0), respectant l'égalité de rapport ci-dessus, alors ces quotients ont pour unique valeur le nombre d'or. On donnera des exemples concrets dans les articles à suivre, pour montrer que ces proportions se retrouvent partout dans la nature, et obéissent à cette formule.

( Celui à qui appartient la royauté des cieux et de la terre, qui ne S'est point attribué d'enfant, qui n'a point d'associé en Sa royauté et qui a créé toute chose en lui donnant ses justes proportions. )374

Il s'agissait là d'une première approche du nombre d'or que l'on appelle aussi la proportion divine. Une autre manière de l'aborder est de le retrouver par l'intermédiaire de la suite de Fibonacci.

Léonardo Fibonacci était un mathématicien italien, connu pour avoir écrit un ouvrage intitulé Liber Abaci, publié en 1202. À titre de culture générale, cet ouvrage permettra l'introduction du système des chiffres indo-arabe en Europe, dont l'auteur s'inspirera des travaux de la civilisation islamique. Dans ce livre, Fibonacci formule le problème suivant :

« Un homme met un couple de lapins dans un lieu isolé de tous les côtés par un mur. Combien de couples obtient-on en un an si chaque couple engendre tous les mois un nouveau couple à compter du troisième mois de son existence ? » — Léonardo Fibonacci
Image Croissance de population des lapins selon la suite de Fibonacci

Sans rentrer dans les détails, la croissance de la population de lapin qu'établit Fibonacci à travers cet écrit, décrit une liste de nombres bien précise.

La liste de Fibonacci : 1 ; 1 ; 2 ; 3 ; 5 ; 8 ; 13 ; 21 ; 34 ; 55 ; 89 ; 144 ; 233 ; 377 ; ... (correspondant au nombre de couples sur chaque ligne du graphique ci-dessus).

Cette liste a plusieurs particularités, tout d'abord, chaque nombre peut être obtenu par l'addition des deux termes qui le précèdent (ex: 1+1=2; 1+2=3; 2+3=5; 3+5=8; etc...)

Mais ce qui nous intéressera le plus dans cette liste, est le quotient de deux nombres consécutifs, se rapprochant alors du nombre d'or (ex: 3/2=1,5 ; 5/3=1,67 ; 8/5=1,6 ; .. ; 377/233=1,618).

Cette liste permet alors de nous proposer des nombres, dont les quotients seraient proches de φ, et donc compatibles avec les équations précédentes. Si on les considère comme des longueurs, nous pourrions alors géométriquement nous rapprocher d'une proportion toute particulière, dont les formes seront harmonieuses, proches de ce que l'on trouve dans la nature, esquissant alors la marque d'un Créateur.

( (1) Glorifie le nom de ton Seigneur, le Très Haut, (2) Celui Qui a crée et agencé harmonieusement, )375

L'application du nombre d'or en Géométrie ?


Puisque notre Cosmos est régi par la dimension de l'espace, la géométrie a un rôle important. Ce qui nous intéressera avant tout, en dernière étape avant de citer des exemples concrets dans la nature, est de savoir alors, si le nombre d'or se trouvait bien être présent dans notre environnement, quels types de formes et de configurations devrait-on trouver alors ?

Nous avions vu que le meilleur moyen de se rapprocher de cette proportion divine était la suite de Fibonacci (1,1,2,3,5,8,13,21, etc.). Et donc, si l'on veut faire de la géométrie, il faudra les considérer comme des longueurs, ce qui nous arrange, puisque nous avons que des nombres positifs.

On rappellera alors que le nombre d'or est la valeur qui correspond au rapport entre deux longueurs a (la plus grande) et b (la plus petite) telles que : (a+b) / a = a / b.

Schémas

Grâce à cette égalité de rapport composée de deux longueurs seulement, il est donc facile d'obtenir un rectangle d'or, dont le rapport de la longueur sur la largeur est égale au nombre d'or.

Mais grâce à la suite de Fibonacci, même s'il s'agit d'une approximation (on pourrait le faire sans approximation), nous pouvons continuer à enrouler des carrés dont les côtés suivent la suite de Fibonacci, pour continuer à former des rectangles :

Tous les rectangles que vous trouverez dans la figure ci-dessus sont des rectangles dorées, c'est-à-dire qu'ils obéissent tous à l'égalité de rapport mentionnée plus haut (approximativement).

À partir de là, on peut tracer ce qu'on appelle une spirale logarithmique.

Cette spirale a des propriétés particulières, mais nous nous cantonnerons uniquement sur sa forme, c'est ce qui nous intéressera avant tout. Cette forme, peu banale, devrait déjà vous faire penser à des éléments que l'on trouve dans la nature.

Après le rectangle d'or, nous avons l'angle d'or.

Petit rappel : un angle de 90° est un angle droit, un angle inférieur à 90° est un angle aigu, un angle supérieur à 90° est un angle obtus, un angle de 0° est un angle nul, un angle de 180° est un angle plat, et un angle de 360° est un angle plein.

L'angle d'Or est un angle obtus d'environ 137,5°.

On l'obtient en divisant 360° par le nombre d'Or mis au carré :

360° / φ² = 137,5°

On pourrait se demander alors qu'est-ce que détient de si spécial cet angle, qui n'a de rapport avec φ uniquement par ce que nous avons décidé de diviser arbitrairement un angle plein par ce dernier.

Si l'on fait 360° – 137,5° = 222,5° ; on obtient alors l'angle inverse.

Si l'on reprend notre formule ( a + b ) / a = a / b = φ (le nombre d'or), mais au lieu de considérer les différents termes comme des longueurs, on considère que ce sont des angles : tous les rapports fonctionnent que l'on prenne a = 360° et b = 222,5°, ou que alors a = 222,5° et b = 137,5° ; ils respectent tous la proportion divine.

137,5° est donc un angle « remarquable », et on verra qu'on le retrouve également à de nombreux endroits dans la Création.

On pourrait parler de bien d'autres figures géométriques en rapport avec le nombre d'or376, mais nous avons parlé des deux principaux, et les plus simples à démontrer et à percevoir à travers le Cosmos.

Avant de terminer sur la géométrie, on va seulement évoquer les solides platoniciens. Eux aussi ont tous un rapport avec le nombre d'Or, mais cela reste beaucoup plus difficile de le démontrer, et demanderait de faire appel à d'autres notions qui n'ont pas de rapport avec notre sujet, comme la fleur de vie, et la Genèse de la Création et de la Vie, donc nous n'en prendrons pas compte ici.

Lorsque l'on parle de solide, il faut raisonner en trois dimensions. Le célèbre mathématicien grec Euclide définissait un solide comme ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur.377

Les solides platoniciens sont uniques, et il y en a que cinq (tétraèdre, hexaèdre ou cube, octaèdre, dodécaèdre et icosaèdre)378. On parle aussi de polyèdre régulier. Ils respectent tous des propriétés bien particulières :

Pour simplifier, chaque face du solide platonicien est identique, en forme et en taille, de sorte que, peu importe l'angle de vue dans lequel vous observez le solide en question, vous y trouverez toujours les mêmes configurations.

« Dieu s’en est servi pour le Tout, quand il en a dessiné l’arrangement final. » — Platon379

Ces solides sont les secrets de la Création du Cosmos, et certains mathématiciens, praticiens de la géométrie sacrée, sont capables de décrire la Genèse de l'Univers en termes de géométrie. C'est la raison pour laquelle, on retrouvera leur forme, comme le cube ou le tétraèdre, dans les éléments même les plus inertes, constituant notre univers, même si cela pourrait en surprendre plus d'un.

Le Nombre d'Or dans la Nature ?


Nous arrivons enfin, après les parties théoriques et pratiques, à la concrétisation de tout ce que nous avons établi auparavant. Lorsque nous parlons de la présence du nombre d'or dans la nature, nous exprimons bien l'idée de son existence dans tout ce qui ne fait pas intervenir la main de l'homme, le naturel opposé à l'artificiel. Ici, nous n'aurons plus rien à démontrer par le calcul, on utilisera uniquement notre sens de l'observation.

( Et quant à la terre, Nous l'avons étalée et y avons placé des montagnes (immobiles) et y avons fait pousser toute chose harmonieusement proportionnée. )380

Pour commencer par le plus simple, la suite de Fibonacci, se retrouve par exemple dans la pomme de pin ou encore l'ananas, mais aussi le centre du tournesol.

Image
Tournesol : 21 spirales vers la gauche, 34 spirales droite.
Pomme de Pin : 13 spirales vers la gauche, 8 spirales vers la droite.

Si vous observez bien ces éléments, ils sont constitués de spirales, certaines vont vers la gauche, lorsque d'autres vers la droite. Lorsque l'on dénombre chacune d'entre elles à partir du centre, dans le cas de la pomme de pin ci-dessus par exemple, on trouve 13 spirales allant dans le sens des aiguilles d'une montre, et 8 dans le sens opposé. 13 et 8 appartiennent bien à la suite de Fibonacci, et toute pomme de pin, ananas et tournesol respectera cette suite, excepté le fait que leur nombre de spirales peut varier en fonction de la taille de l'élément en question (si plus petit, on trouve généralement respectivement 8 et 5).

Continuons progressivement, grâce à cette suite de Fibonacci, nous avions pu construire des rectangles d'or, qui assemblés en rotation, nous faisaient ressortir une spirale logarithmique bien précise, que l'on peut nommer la spirale d'or. Cette forme toute singulière, on peut la retrouver sur la coquille de l'escargot ou du fossile nautile. C'est aussi la forme de la cochlée, dans l'oreille humaine, la forme de certaines galaxies, des cyclones, mais on la retrouve aussi dans le centre du tournesol.

Puis, nous avions évoqué l'angle d'or égal à 137,5°. Cet angle a été retrouvé dans la nature par les phyllotaxistes. On appelle phyllotaxie la science qui étudie l'arrangement des plantes, des fruits et des fleurs le long de la tige d'une plante. On trouve tout d'abord cet angle dans la disposition des feuilles le long d'une tige, car cela correspondrait à la configuration optimale pour ne pas que les feuilles se fassent de l'ombre entre elles.

Image : Imaginez-vous que le cercle noir au centre est la tige vue de dessus, la disposition des fleurs se fait alors dans l'ordre chronologique de ce schéma.

L'angle entre le segment 1 et 2 est égal à 137,5° ou 222,5°, selon la rotation que l'on souhaite suivre.

Mais les phyllotaxistes, ont découvert le nombre d'or un peu partout dans l’ordonnancement des plantes, aux niveaux des pétales, des branches, des ramures présentant souvent la suite de Fibonacci.381

On pourrait citer encore tant d'exemples liés au nombre d'or, comme la disposition des points (akènes) sur une fraise, ou encore les tâches de certains animaux.

Passons désormais aux corps platoniciens, qui eux présentent des formes plus abruptes, constitués de droites. Du fait justement que ces formes soient peu banales, on les retrouvera avant tout dans le monde inerte, voir minéral.

Le tétraèdre (pyramide à base triangulaire) par exemple se trouve être la forme de certaines molécules comme celle de l'eau (H2O), le Méthane (CH4) ou encore l'ammoniac (NH3).

En réalité, il y a une relation importante entre différentes configurations de molécules et les solides de Platon. (cf. Michael J. McGlinchey & Henning Hopf, 2011)382

On distingue nettement la forme du cube dans les pierres de Pyrites, que l'on peut trouver au Pérou par exemple :

Concernant les autres solides platoniciens, qui sont un peu plus complexes, on les retrouve dans les cristaux, ou encore dans la forme de certains virus, pour évoquer, ne serait-ce qu'un peu, le monde du vivant.

Pour finir, nous mettrons en relation le nombre d'or avec le corps humain qui semble être l’œuvre de Dieu la plus proportionnée selon ce ratio.

( Nous avons certes créé l'homme dans la forme la plus parfaite. )383

Au-delà de tout critère raciale, la beauté objective d'un corps humain dépend du nombre d'or. Tout corps humain est tel que la longueur de ces membres, sont en relation les uns avec les autres, de façon à ce que des proportions spécifiques donnent entre 1 et 1,618384. Ainsi, les célébrités par exemple, comme les acteurs américains, lorsque l'on calcule leur ratio au niveau des proportions de leur visage, il est plus proche de 1,618 que la normale, tout comme le visage des mannequins de mode. Des études ont montré également que lorsque l'on superposait des milliers de visages aléatoires à l'aide de logiciel informatique, la moyenne obtenue ressemblait à ceux des célébrités américaines.

( (6) Ô homme ! Qu'est-ce qui t'a trompé au sujet de ton Seigneur, le Noble, (7) qui t'a créé, puis modelé et constitué harmonieusement ? (8) Il t'a façonné dans la forme qu'Il a voulue. )385

Bien que l'on puisse comprendre qu'il s'agit des gènes qui soient à l'origine de la mise en place de cette proportion dans le corps humain, rien n'explique, en revanche, pourquoi cette proportion ait été choisie génétiquement. Comment se fait-il que ce rapport divin, ce nombre mathématique irrationnel rempli de particularité, est été, selon la sélection naturelle, choisie pour concevoir l'homme ?

La théorie de l'évolution tente de donner des explications, mais ne va jamais au fond du problème. Par exemple, on a tenté d'expliquer, d'un point de vue évolutionniste, la présence de l'angle d'or sur les plantes, comme étant la disposition idéale des feuilles dans le but qu'elles ne se recouvrent pas entre elles, et donc limite le phénomène de l'ombrage. Ainsi, toutes les feuilles ont accès à la lumière du soleil. Cette explication, même si elle s’avérerait vraie, ne répond pas à la question, pourquoi ce nombre d'or est-il capable d'entretenir ce phénomène.

La théorie de l'évolution laisse donc de côté de nombreux paramètres, contrairement au modèle du dessein intelligent, qui est capable de tout prendre en considération, appuyé par des lois mathématiques (algorithmes), le raisonnement philosophique, quelques lois physiques, et s'oppose donc à une théorie darwinienne présentant tant de contradictions, qui se rectifiant, se rapproche petit à petit de la reconnaissance d'un Designer.

Mais cette idée d'une Intelligence Créatrice est surtout étayée par un héritage historico-culturel, qui n'a en réalité basculé que depuis trois siècles en Occident, faisant défaut à la continuité du développement historique des Sciences.386


Tome III - La Science | Chapitre 2 - Théorie de l'Évolution versus Dessein Intelligent

Tome III - La Science | Chapitre 2 - Théorie de l'Évolution versus Dessein Intelligent