« Le rang d’Al-Qâdî [1] ʿIyâd est comparable à celui d’Al-Bukhârî et des quatre Imâms [2]. Ils furent les transmetteurs de la Sharîʿah et de ses sciences qu’ils inculquèrent aux musulmans à travers leurs enseignements et leurs écrits. Ils défendirent la Sharîʿah par les sabres du savoir, si bien que leur savoir s’inscrivit dans l’éternité. Combien de Walîs [3], suivis de nombreux disciples à qui ils conseillaient des wirds (invocations quotidiennes), accompagnèrent ces érudits ou leur succédèrent mais disparurent des mémoires au fil du temps ainsi que leurs wirds et leurs disciples. Mais les maîtres de la science restèrent, grâce à celle-ci, comme s’ils étaient toujours vivants. » C’est ainsi que Abû ʿAbd Allâh Muhammad Al-Amîn décrivit le rang distingué du Cadi ʿIyâd parmi les savants de l’Islam, dans son ouvrage Al-Majd At-Târif wat-Tâlid (La haute gloire authentique). Aussi, la réputation du Cadi ʿIyâd fut d’une telle envergure que l’on dit : « Sans ʿIyâd, nulle mention ne serait faite du Maghreb. » Le Cadi ʿIyâd fut, en effet, le premier à avoir attiré l’attention des savants du Mashreq [4] vers ceux du Maghreb, et ce, jusqu’au milieu du VIe siècle de l’Hégire.
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Catégorie(s) : Enseignement Histoire
Type : Article
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