Compte tenu de l’influence considérable de la pensée aristotélicienne sur la culture musulmane, on peut affirmer qu’il existe des points de convergence entre la rhétorique occidentale et la balagha (ou rhétorique arabe). Ces points de rencontre relèvent en premier lieu, de l’élocution. Cependant, les divergences qui opposent les deux traditions sont frappantes. Elles se situent essentiellement au niveau du cadre théorique et de la stratégie adoptée. Cela ne manque pas de refléter l’environnement où les deux systèmes ont évolué.
Sous sa forme classique, l'art oratoire européen, rappelons-le, a un triple objectif : toucher, plaire et convaincre. Il se répartit en trois genres : le démonstratif, le délibératif et le judiciaire. En revanche, la balagha, qui a un caractère religieux, linguistique et littéraire, constitue un projet principalement apologétique. Elle a été élaborée en vue de démontrer l'inimitabilité du texte sacré, et en l’occurrence le Coran, faisant penser ainsi aux travaux de Saint Augustin (354 – 430) et de Bède le Vénérable (673 – 735).
Toutefois, les rhétoriciens arabes se sont dotés d’un instrument d’analyse d’une remarquable finesse. Ils attirent l’attention notamment sur la multiplicité des significations d’un même énoncé, et en particulier, les significations implicites.
Rappelons également que la rhétorique classique est exclue de l’enseignement en France depuis le début du siècle. Or, dans le Monde arabe on continue à enseigner la balagha.
Sous sa forme classique, l'art oratoire européen, rappelons-le, a un triple objectif : toucher, plaire et convaincre. Il se répartit en trois genres : le démonstratif, le délibératif et le judiciaire. En revanche, la balagha, qui a un caractère religieux, linguistique et littéraire, constitue un projet principalement apologétique. Elle a été élaborée en vue de démontrer l'inimitabilité du texte sacré, et en l’occurrence le Coran, faisant penser ainsi aux travaux de Saint Augustin (354 – 430) et de Bède le Vénérable (673 – 735).
Toutefois, les rhétoriciens arabes se sont dotés d’un instrument d’analyse d’une remarquable finesse. Ils attirent l’attention notamment sur la multiplicité des significations d’un même énoncé, et en particulier, les significations implicites.
Rappelons également que la rhétorique classique est exclue de l’enseignement en France depuis le début du siècle. Or, dans le Monde arabe on continue à enseigner la balagha.
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Auteur(s) : Ahmed Ismaili
Type : Science
Tag(s) : balagha figure de style inimitabilité rhétorique
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