Les gens de la Sunnah et du Consensus sont les imâms de la guidée qui ont suivi le chemin des Compagnons (sahâbah) et leurs successeurs (tâbi‘în). Parmi eux, il y a les savants du Hadith et les jurisconsultes de l’Islam, qu’Allâh fasse triompher par eux la vérité et disparaître l’innovation.
Lorsque les innovations sont apparues, Allâh a fait surgir un imâm parmi les imâms des musulmans, ayant étudié les voies (manâhij) des prédécesseurs (salaf) ainsi que les besoins de ses contemporains. Cet imâm a fait triompher le dogme des Salafs en exposant les preuves et les arguments, jusqu’à ce qu’Allâh ait repoussé par lui les innovations des innovateurs et les déviations des égarés.
L’Imâm al-Hâfidh Al-Bayhaqi a dit : « […] jusqu’à ce que vint le tour de notre Cheikh Abû al-Hassan al-Ach‘ari, qui n’a jamais inventé de choses nouvelles dans la religion d’Allâh, ni apporté d’innovations. À l’inverse, il prit les paroles des Compagnons, des Successeurs et des Imâms spécialistes des Fondements de la Religion (la croyance) qui les ont suivis. Ainsi, il fit triompher [la croyance] en l’enrichissant d’explications et de clarifications. »
En raison des solides arguments avancés par l’Imâm al-Ach‘ari, de la clarté de sa méthodologie (minhâj) et de sa conformité avec les prédécesseurs (salaf), les plus grands savants, Jurisconsultes (Fuqahâ’) et Spécialistes du Hadith (Huffâdh) suivirent sa méthodologie dans l’argumentation. Ce fut le cas par exemple d’Abû Bakr al-Ismâ‘îlî, al-Bayhaqi, Ibn Hibbân l’auteur du Sahîh, Ibn ‘Asâkir ad-Dimachqi, An-Nawawi, al-Qurtubi, Ibn Hajar al-‘Asqalâni, l’imâm Fakhr ad-Dîn ar-Râzi ainsi qu’Ibn Daqîq al-‘Îd.
Lorsque l’imâm al-Ach‘ari suivit le chemin des pieux prédécesseurs, Allâh éleva sa parole et valorisa son rang. Il devint ainsi le représentant de l’école de ahl as-Sunnah et le porteur de son étendard. Les gens de la Sunnah qui lui succédèrent lui ont été affiliés tout comme l’héritage juridique (fiqhî) de l’imâm Ash-Shâfi‘i lui fut affilié bien que l’ensemble de cet héritage ne vient pas nécessairement de son propre effort de réflexion (ijtihâd) et de ses propres paroles mais en fait partie (de cet héritage) ce qu’il rapporte et narre. Ceci, de la même manière que la lecture de ‘Âsim a été affiliée à ‘Âsim malgré le fait que ne lui reviennent en vérité, que l’attention qu’il lui a accordé, sa maîtrise, son enseignement et son excellence.
Quant à l’affiliation à l’imâm des sunnites, Abû al-Hasan al-Ach‘ari, c’est en fait une affiliation à une doctrine (minhaj) conforme à la vérité et une voie droite et non à la personne d’Abû al-Hasan al-Ach‘ari. Et c’est la raison pour laquelle ceux qui s’affilient à son école ont été en accord avec lui et ont divergé avec lui tout comme ils l’ont soutenu et contredit selon ce qu’exigent les preuves et les arguments car il n’y a pas d’imitation (taqlîd) dans la foi.